L’idée a germé voici deux ans au sein du Conseil régional de l’ordre des architectes (Croa) d’Alsace :créer un site Internet qui soit à la fois une vitrine pour les professionnels de la région et un outil pour faciliter la mise en relation avec les porteurs de projets. « A la différence d’autres pays européens où les particuliers ont le réflexe de recourir à un architecte pour leurs projets de construction ou de rénovation, les architectes français souffrent encore d’un manque de visibilité », constate Bertrand Fritsch, vice-président du Croa Alsace.
Créer une affinité avec le travail d’un architecte
Lancé en août 2013, le site internet www.architectes-pour-tous.fr propose aux porteurs de projets de s’identifier selon leur statut (particuliers, professionnels ou particuliers) et leur recherche (nouvelle construction ou intervention sur existant). En indiquant leur code postal, ils découvrent alors la liste des architectes exerçant la maîtrise d’œuvre dans un rayon d’une dizaine de kilomètres de chez eux, et le cas échéant des photos de leurs réalisations. «Montrer des visuels permet au particulier de se découvrir une affinité avec le travail d’un architecte, souligne Gwenaëlle Verrier, architecte et conseillère ordinale. Le site garantit aussi qu’il s’agit d’un professionnel inscrit à l’Ordre, avec un diplôme et une assurance vérifiés.»
Une résonance démultipliée par les réseaux sociaux
Le bilan est aujourd’hui jugé très encourageant. Sur les 726 architectes maîtres d’œuvre recensés sur le site, plus de 200 ont étoffé leur profil en mettant des photos de leurs réalisations. Chaque jour, l’un d’entre eux est mis en avant sur une page Facebook suivie par 2 000 personnes, qui génère à elle seule 90% des 1 000 visites hebdomadaires sur le site. «Même s’il reste très difficile d’estimer les retombées précises, c’est déjà pour certains architectes un moyen de développer leurs contacts», assure Bertrand Fritsch.
Depuis le début de l’année, l’initiative commence à faire tache d’huile: les Croa Bourgogne, Champagne-Ardenne et Franche-Comté ont déjà rejoint le dispositif en février. Et une déclinaison nationale est envisagée d’ici à la fin de l’année 2015. Elle devrait être l’occasion d’une communication plus large auprès des porteurs de projets.
