« Je ne viens pas à Toulouse pour l'aboutissement d'une décision mais pour le commencement d'une aventure ». C'est avec ces mots que Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche a conclu la première partie de sa visite, le 22 novembre, consacrée au projet d'aménagement du quartier de la gare Matabiau « Euro Sud Ouest », porté par la communauté urbaine Toulouse métropole dans la perspective de l'arrivée de la Ligne à Grande Vitesse en 2024. Le ministre a insisté sur la nécessité de ce projet pour préparer Toulouse à la LGV. Déjà, avec l'arrivée de la grande vitesse à Bordeaux en 2017, la capitale de la région Midi-Pyrénées, vouée à devenir « une métropole européenne », pourra atteindre Paris en 3h10 et gagner plus de 2 heures. Insistant « sur la nécessité de faire Bordeaux-Toulouse dans la continuité de Tours-Bordeaux », il a évoqué « l'ouverture vers Narbonne qui amènera le lien vers Lyon et Marseille ».
Plaidoyer pour l'écotaxe
Hormis ces informations, déjà connues des Toulousains, peu d'annonces ont été faites lors de ce déplacement « politique » à l'initiative du Toulousain Kader Arif, ministre délégué chargé des anciens combattants. Ainsi, à plusieurs reprises, le ministre des Transports a parlé de « la bouffée d'air apportée par l'écotaxe pour financer les infrastructures : « Elle sera payée par les utilisateurs des infrastructures et non par les contribuables », a-t-il plaidé.
362 millions d'euros
Le prolongement de la ligne B du métro de l'agglomération toulousaine jusqu'à Labège, siège du Sicoval, communauté d'agglomération voisine de Toulouse Métropole au sud-est, a été un autre des sujets dont le ministre a voulu prendre la mesure. La création de 5,2 km suppplémentaires, qui s'accompagne de la création d'un pôle multimodal regroupant une gare SNCF, une halte ferroviaire et le terminus, correspond au cahier des charges du dernier appel à projet « Transports collectif et mobilité durable ». La compétition sera rude. Le ministère des Transports a reçu 120 projets et a 450 millions d'euros à répartir. Le président du Sicoval François-Régis Valette espère une aide de l'Etat de 20 à 30 millions et une autre du conseil régional de Midi-Pyrénées autour de 10 millions d'euros pour financer la part de la collectivité établie à 141 millions d'euros. Le syndicat mixte des transports de l'agglomération toulousaine Tisséo-SMTC met autant. Impliqué dans le projet inscrit dans le plan de déplacements urbains et dont le montant total s'élève à 362 millions d'euros, le conseil général de la Haute-Garonne a promis 80 millions.
