Sur près de 13 kilomètres, 20 rames Citadis (Alstom) à traction électrique desservent 23 stations. En ville basse, le TCSP relie en ligne droite le front de mer au pôle des gares via la place de l’Hôtel de ville et le cœur de ville historique reconstruit par Auguste Perret. Il met ensuite cap au nord vers la ville haute, objet depuis 10 de renouvellements urbains.
Pour franchir la costière (déclivité de 4 %), un second tunnel dédié de 575 mètres a été creusé. Au-delà, le tracé se sépare en Y. Vers Mont-Gaillard, l’écoquartier du Grand Hameau de Bléville et l’atelier de maintenance du matériel roulant d’Octeville conçu par l’Atelier Lion (Paris), à l’ouest. Vers Caucriauville et sa cité universitaire, à l’est. « L’idée était que la moitié de la population de la ville se trouve à moins de 5 minutes à pied d’une station », rappelle Edouard Philippe, député-maire du Havre.
Un chantier découpé en huit zones
Pour mener à bien les travaux dans les délais impartis, Systra, mandataire du groupement de maîtrise d’œuvre désigné dès 2005, avait décomposé le chantier en 8 zones. Les réseaux et la voirie étaient confiés à Ingerop, l’insertion urbaine et les espaces publics étaient partagés entre Attica (Paris, Rouen) et l’atelier Jacqueline Osty & associés (Paris).
Au total, l’opération sous maîtrise d’ouvrage de la Codah se monte à 395 millions d’euros. Près du quart provient d’argent public (Europe, Etat, région, département), 17 % ont été prélevés auprès des entreprises locales via le versement transport, le solde étant emprunté par la Codah à la Caisse des Dépôts.