Le gouvernement a annoncé mardi son intention de réaliser une ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) reliant Paris à Lyon via Clermont-Ferrand dans le but de désengorger la liaison TGV actuelle Paris-Lyon, au bord de la saturation.
"Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, nous avons décidé (...) de demander une étude à Réseau ferré de France" (RFF) sur cette liaison qui pourrait passer par Orléans et Bourges, a annoncé le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau lors d'un point de presse.
La ligne TGV actuelle Paris-Lyon est au bord de la saturation "donc il faudra une ligne de dérivation", a estimé le secrétaire d'Etat aux Transports.
Il était aux côtés de Brice Hortefeux ministre de l'Immigration, conseiller régional d'Auvergne et probable candidat à la mairie de Clermont aux municipales de 2008. Interrogé sur ce point, M. Hortefeux a indiqué qu'il ferait part de sa décision "aux alentours de Noël".
Cette étude, commandée cette semaine, doit être remise "avant le printemps" et sera alors présentée au CIACT (Comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires) avant une prise de décision du gouvernement, a-t-il ajouté.
Il faudra alors compter dix à quinze ans pour la réalisation de la ligne si elle est décidée, a estimé M. Bussereau.
"L'objectif est de mettre Paris à deux heures de Clermont à terme" contre près de 03H30 actuellement, et Clermont à environ une heure et demie de Lyon, a précisé M. Hortefeux.
Le tracé exact ainsi que le coût seront déterminés par l'étude de RFF, propriétaire du réseau national et à ce titre maître d'ouvrage en matière de construction de lignes, a ajouté Dominique Bussereau.
Paris et Clermont (420 km) sont actuellement reliées par une ligne classique qui passe par Nevers et Vichy.
A titre de comparaison, les 300 km de LGV Est mis en service en juin ont coûté environ 3,5 milliards d'euros.
"Depuis plusieurs décennies, on rejette d'un revers de main une liaison à grande vitesse Paris-Clermont" et "pour la première fois, une étude gouvernementale est lancée", a lancé pour sa part Brice Hortefeux.
En 2005, le conseil économique et social d'Auvergne avait préconisé une rénovation de la ligne classique plutôt que la construction d'une ligne nouvelle pour réduire le temps de parcours entre la capitale et Clermont-Ferrand.