Le groupement d’entreprises du génie climatique et du sanitaire basé à Tours vient de fêter ses 35 ans. Ce GIE aborde les prochaines échéances de façon offensive.

C’est l’un des GIE les plus anciens de France – il a fêté ses 35 ans en juin à Annecy – et c’est aussi un groupement d’installateurs en génie climatique et sanitaire auxquelles les entreprises sont les plus fidèles. Comment ces 295 entreprises indépendantes (CA total de 540 millions d’euros et 8­000 collaborateurs) réputées dans leurs domaines abordent-elles les changements perceptibles de leurs métiers­? Pour Pauline Mispoulet, directrice du GIE, 2006 sera marquée par les conséquences de la loi sur les énergies parue mi-juillet dernier. «­Ce texte aura un impact sur les mesures à prendre en matière d’économie d’énergie et met en place le principe des inspections et contrôles des équipements de chauffage qui était précisé dans la directive européenne sur l’efficacité énergétique dans les bâtiments de janvier 2003. Nous attendons les décrets, mais les clients vont nous demander comment procéder et où s’adresser. Nous sommes directement en contact avec eux et nous sommes attentifs à ce sujet.­»Autre dossier important et préoccupant pour les adhérents indépendants­: «­Quelle sera la stratégie des énergéticiens d’ici 2007­?­» Une inquiétude portée par le silence des opérateurs historiques sur la question et par l’observation sur le terrain. Exemple­: Cofatec, filiale de Gaz de France, est souvent concurrent des membres du Gesec sur certaines affaires. EDF est moins présent, mais on appréhende sa réaction­: «­Sa force de frappe est plus importante­», souligne Pauline Mispoulet. En clair, il s’agit d’une modification du panorama économique sans précédent­: «­L’augmentation du prix de l’acier et du prix du pétrole, on peut s’y adapter. Pour ce qui concerne le marché de l’énergie, cela demande une démarche réellement stratégique.­» Comment envisager les choses­? «­Il y a trois issues, explique la directrice du GIE­: des entreprises vont disparaître, d’autres vont accepter d’être des sous-traitants, d’autres s’organiseront. Au Gesec, nous nous pencheront au cours de l’année 2006 sur la meilleure structure à élaborer pour garder notre indépendance et être prêts à l’ouverture du marché aux particuliers mi-2007.­»

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