Le Conseil d'Etat donne son feu vert au contournement autoroutier à péage de Strasbourg

En rejetant mercredi 17 mars, les requêtes d'annulation du décret déclarant d'utilité publique le projet autoroutier de Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO), le Conseil d'Etat relance la polémique à la veille du second tour des élections régionales.

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Etude d'impact réalisée en 2002 du Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO).

Ce projet autoroutier à péage de 2 x 2 voies sur 24 kilomètres a pour objectif de désengorger le trafic routier dans le centre de Strasbourg. Déclaré d'utilité publique il y a 2 ans, il avait fait scandale en plein coeur du Grenelle de l'environnement, sensé geler les projets autoroutiers pour privilégier le développement des transports en commun et des transports propres.

La décision du Conseil d'Etat peut surprendre. D'une part car elle s'oppose à l'avis émis par le rapporteur public, et d'autre part car elle intervient alors que la bataille électorale est plus serrée que jamais dans cette région symbole et que ce projet est probablement d'un des plus clivant.

D'ailleurs, cette annonce a aussitôt suscité la "consternation" de la gauche alsacienne et la colère des associations. Les Verts Alsace ont dénoncé un projet "coûteux", "inutile" et "néfaste" tandis que la liste de rassemblement PS/Europe Ecologie, conduite par le socialiste Jacques Bigot aux régionales, a déploré "fortement" cette décision.

Ce dernier, avec Jacques Fernique, tête de liste d'Europe Ecologie au 1er tour, ont affirmé dans un communiqué commun qu'à l'instar de la Communauté urbaine de Strasbourg, présidée par M. Bigot, la Région Alsace, "si nous y sommes majoritaires, s'opposera résolument à financer" le GCO alors que l'Etat envisage de financer le projet en sollicitant les collectivités territoriales.

Le GCO "empièterait sur 350 hectares de terre agricole et détruirait la biodiversité, sans résoudre les problèmes de circulation" à Strasbourg, font encore valoir MM. Bigot et Fernique.

A l'inverse, le député UMP du Bas-Rhin Jean-Philippe Maurer s'est "vivement" félicité de la décision de la plus haute juridiction administrative, jugeant qu'elle allait "redonner de l'air à Strasbourg".

Pour retrouver la décision du Conseil d'Etat, cliquez ici

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