La ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse a annoncé lundi le lancement du nouveau programme de recherche dans les transports (Predit 4), avec un accent supplémentaire mis sur le fret ferroviaire et le transport fluvial.
"Il faut d'ores et déjà lancer la quatrième édition du programme Predit", a déclaré Mme Pécresse, en ouvrant la rencontre bilan du précédent programme, Predit 3 (2002-2007). Le nouveau programme Predit 4, portant sur la période 2008-2012, sera doté de 400 millions d'euros, a-t-elle dit.
Le nouveau programme devra "intégrer totalement les objectifs du Grenelle de l'environnement", a souligné la ministre. "La progression de 20% de l'efficacité énergétique d'ici 2020 devra orienter tous les travaux", a-t-elle dit, en mentionnant aussi "la priorité aux moyens de transports non routiers" et "la préservation de la biodiversité".
"La fiabilité et la productivité du fret ferroviaire et du transport fluvial" devront aussi faire l'objet d'une "attention particulière", a déclaré la ministre.
Jean-Louis Léonard, député UMP de Charente-Maritime, conservera la présidence du Predit, a-t-elle indiqué.
Le précédent programme Predit (2002-2007) a financé 1.600 projets de recherche avec "un effet de levier remarquable", qui a conduit à l'engagement d'un milliard d'euros au total pour un financement public de 360 millions d'euros, selon Mme Pécresse.
Six axes de recherche seront retenus pour le Predit 4: énergie et environnement, qualité des systèmes de transport, mobilité dans les régions urbaines, transport de marchandises, compétitivité de l'industrie des transports, politiques des transports.
Les programmes porteront ainsi sur des domaines comme le développement de nouvelles technologies propres (véhicules hybrides et électriques), mais aussi les comportements des usagers des transports, l'évaluation environnementale et les alternatives au transport individuel de personnes.
Valérie Pécresse a souhaité un "équilibre entre le moyen et le long terme". Le Predit 4 devra à la fois veiller aux "objectifs de compétitivité" à échéance de 10 à 15 ans, et "préparer des ruptures" dans les modes de consommation d'énergie pour l'horizon 2050.
Jean-Louis Léonard a rappelé que tout projet de recherche dans le domaine des transports qui souhaite bénéficier d'un financement public doit être "labellisé Predit". Il a aussi insisté sur la liaison nécessaire de la recherche française avec le programme-cadre européen: "le Predit est chargé de cette mise en cohérence", a-t-il noté.
Parmi les projets financés par le programme Predit 3, il a cité le projet Irisbus de "bus propres et économes" ou la flotte de véhicules électriques pour la Poste développée par SVE Dassault et le carrossier Heuliez.
De nombreuses entreprises sont présentes au "carrefour du Predit". PSA Peugeot Citroën y expose une Citroën C2 dotée d'un petit moteur expérimental 2 cylindres avec un système d'hybridation, Renault présente sa Logan Eco 2 à faibles émissions de CO2.
Plusieurs sociétés liées aux transports y sont également représentées comme Alstom Transport, les véhicules électriques SVE Dassault, le fabricant de batteries Saft ou les constructeurs de véhicules industriels Irisbus Iveco et Renault Trucks, aux côtés d'EDF, la Poste ou la SNCF.
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