Quinze ans après sa création en 1999, la ZAC Dieppe Sud, dont la conception urbanistique avait été confiée en 2007 à Patrick Chavannes (AAUPC), accueille enfin des engins de chantier. Pourtant idéalement située, à l’emplacement d’une des principales entrées de ville, en bordure des bassins portuaires, de la gare SNCF et de l’arrivée du prolongement autoroutier en cours de la RN 27, cette friche industrielle de 39 ha au fort potentiel - curieusement - ne parvenait pas à décoller. Le projet initial, lancé par l’équipe municipale précédente, fut même abandonné et revu de fond en comble.
Un projet complexe aux multiples enjeux
La ZAC Dieppe Sud est certes un projet urbain complexe qui augmente en pertinence au fur et à mesure de son déroulement. A partir d’une place de la Gare reconfigurée en grand parvis, les espaces publics s’organisent en lien vers les différentes composantes de la ville, en remettant en valeur le paysage portuaire. Il s’agit, en outre, de ramener au cœur du dispositif le végétal presque disparu de cette partie de la cité.
« Ce sera une opération à tiroirs, par îlots », explique Hugues Falaize, maire adjoint en charge de l’urbanisme. Grâce au partenariat avec la Caisse des dépôts, un premier bâtiment de bureaux de 5 960 m sur six niveaux va sortir de terre, après une opération de dépollution des terrains d’une ancienne huilerie, avec des cuves souterraines. La construction, qui a été confiée aux architectes autrichiens Be Baumschlager Eberle, devrait être achevée pour l’été 2015. Parallèlement, un concessionnaire automobile va construire plus au nord un équipement de 3 000 m sur l’avenue Normandie-Sussex appelée à devenir une véritable « rue de l’automobile ». Livraison annoncée pour l’automne prochain.
A terme, ce quartier pourrait accueillir 400 à 450 logements, 40 000 m de bureaux, des services administratifs sur près de 8 000 m, une résidence hôtelière de 70 chambres sur 3 000 m, des commerces sur 2 500 m, un pôle culturel, un cinéma et un parking de 500 places. Le dossier est entre les mains de la société hérouvillaise d’économie mixte et d’aménagement (Shema).
