Sur le quartier île Seguin-Rives de Seine de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), en zone urbaine dense, le mix énergétique a été optimisé pour couvrir 65 % des besoins de chaud et de froid de 5 000 équivalents logements grâce à des énergies renouvelables et de récupération. « Pour cela, nous valorisons les énergies locales : les eaux d’un aquifère, celles de la Seine, et la chaleur produite par l’usine d’incinération des déchets ménagers d’Issy-les-Moulineaux », explique Guillaume Planchot, directeur du développement réseaux de la société Idex, concepteur et exploitant de ce projet exemplaire ayant nécessité plus de 55 millions d’euros d’investissements.
La nappe de la craie apporte 30 % des besoins énergétiques du site par l’intermédiaire d’une centrale thermofrigorifique. Les pompes tirent l’eau de dix puits (avec un débit maximum de 1 000 m/h) sur cet aquifère superficiel dont la température ne varie que de 15 à 18 °C au cours de l’année. Les thermo-frigopompes chauffent ainsi les bâtiments en hiver (avec une puissance de 20 MW) et les refroidissent en été (avec une puissance de 25 MW). Le procédé assure également un stockage énergétique intersaisonnier, en rechargeant la ressource en froid l’hiver, pour une utilisation en été, et en chaud l’été pour optimiser le chauffage hivernal.
Pour répondre aux besoins de climatisation toute l’année des nombreux bureaux, une centrale de production de froid de 10 MW utilisant l’eau de la Seine a aussi été installée. Le froid qui est produit continuellement est stocké dans une centrale de glace afin de faire face aux pics de demande de climatisation au cours de la journée et de réduire la consommation électrique.
Le réseau devrait s’agrandir au rythme de la progression des constructions et rénovations immobilières de la ZAC Rives de Seine de Boulogne-Billancourt. Si bien qu’en 2020, l’installation fournira de l’énergie pour 15 000 équivalents logements (45 % logements, 33 % bureaux, 22 % activités et équipements publics) pour une superficie totale de 1 000 000 m².
