Le lancement en 2009 de la plateforme d'e-learning, e-nergieBAT, par le Club de l'Amélioration de l'Habitat, regroupant des acteurs privés et publics en lien avec le Bâtiment, répond à la problématique du manque de temps consacré par les artisans à la formation. En 2006, seuls 7% des salariés des entreprises de moins de 10 personnes ont suivi une formation. Son objectif : apporter la connaissance nécessaire en ce qui concerne la rénovation énergétique, à commencer par les fondamentaux, et selon le principe du e-learning. L'avantage étant de pouvoir suivre une formation à son rythme et selon ses disponibilités.
Testée à l'origine auprès des négociants, l'outil s'est enrichi au cours de l'année. Il est désormais prêt à être diffusé à plus grande échelle auprès de l'ensemble des acteurs du bâtiment. Le Club de l'amélioration de l'habitat, initiateur du site (www.energiebat.fr), a travaillé, en collaboration avec l'Ademe, sur l'aspect pratique, pédagogique, parfois même ludique des différents enseignements.
Trente-deux modules constituent aujourd'hui la colonne vertébrale de la formation, s'adressant à tous les corps de métiers. On peut y accéder par thème, ou par activité. Des tests permettent à l'utilisateur de valider ses acquis, et un tableau de bord lui offre une vue d'ensemble sur l'évolution de ses connaissances.
« On peut accéder au savoir sans prérequis »
Sur le contenu des enseignements, représentant une vingtaine de pages chacun, un équilibre a été recherché entre facilité de lecture et rigueur scientifique. « On doit pouvoir accéder au savoir sans prérequis », a expliqué Antoine Panetier, gérant de Citrus Ingénierie qui collabore à l'édification de la plateforme. Les cours seront remis à jour toutes les six semaines par un comité d'experts. Un système de tickets permet aux utilisateurs d'envoyer toute remarque aux administrateurs du site, et de collaborer ainsi à son perfectionnement.
L'enseignement, actuellement centré sur la rénovation thermique des bâtiments, est appelé à s'ouvrir. Les concepteurs souhaitent proposer des ressources complémentaires, qui permettront aux utilisateurs de contextualiser leurs savoirs au sein de phénomènes plus large, comme l'effet de serre ou les énergies renouvelables. « Nous comptons intégrer davantage de vidéos, de reportages, d'animations, de cours filmés, pour susciter l'intérêt », a détaillé Antoine Panetier. Les concepteurs de la plateforme s'attachent également à ce qu'elle soit utilisée, à l'avenir, dans les établissements scolaires