Traduction fidèle du débat public, la décision prise lors du conseil d'administration de RFF, le 8 mars, a entériné le choix du scénario 3, avec un passage à l'est des Landes, pour la création de la LGV Bordeaux-Espagne.
En premier lieu, RFF a confirmé ses engagements pour l'amélioration de la ligne existante (modernisation et augmentation de capacité). Avec 1 milliard d'euros engagé, ces réalisations importantes bénéficient de 150 millions d'euros issus du contrat de projet.
Le choix du scénario 3 qui s'appuie en toute logique sur le compte rendu de la commission particulière du débat public, conforte le souci de valoriser le transfert modal, d'améliorer l'accessibilité du sud de l'Aquitaine et de favoriser les transports régionaux. Pour ce faire, des études préliminaires vont être lancées pour créer une ligne nouvelle dédiée à la circulation des trains à grande vitesse entre Bordeaux et Dax et pour créer une ligne mixte ouverte aux trains de marchandises et de voyageurs entre Dax et l'Espagne. Cette portion "semi-grande vitesse" atteindra une vitesse de 220km/h. La ligne nouvelle sera directement connectée à l'Y basque qui sera réalisé en 2013.
Les études pour la LGV Bordeaux-Espagne seront menées en parallèle avec le projet de ligne Bordeaux-Toulouse, notamment sur le tronc commun Bordeaux –Langon/Captieux.
Modalité de pilotage
RFF va constituer rapidement un comité de pilotage en associant, les représentants de l'Etat, les collectivités, les associations et les organismes professionnels tout en poursuivant la concertation avec le public. Le calendrier ébauché cible une mise à l'enquête publique en 2011, une enquête publique qui pourrait être couplée avec Bordeaux-Toulouse. Le début des travaux est espéré en 2013.
Par ailleurs, RFF a pris acte des éléments discutés lors du débat public : priorité à l'intégration dans l'environnement naturel, bâti, économique. Les études porteront également sur la localisation des gares au niveau de Mont-de-Marsan (Landes) et au Pays Basque. De même, elles porteront sur l'opportunité d'une mise en service entre Bordeaux et Dax de TER Grande Vitesse et du trafic fret. "Cela correspond à la volonté d'équilibrer à terme la ligne existante et la nouvelle ligne" indique Bruno de Monvallier, directeur régional RFF.
Prise en compte également une meilleure desserte du bassin d'Arcachon puis du Béarn et de la Bigorre. Une autre réflexion sera engagée sur l'opportunité du contournement ferroviaire de Bordeaux.
Ces études bénéficient de 50 millions d'euros dans le cadre du contrat de projet,
rien n'étant encore décidé au sujet du montage financier de l'opération et de la possibilité de recourir à un PPP comme il vient d'être acté pour la portion LGV Bordeaux-Tours.
Affiner le fuseau
Concernant le tracé, une sortie de l'agglomération bordelaise côté Bègles et Villenave d'Ornon semble privilégiée car elle ne nécessiterait qu'une voie supplémentaire jusqu'à la connexion en sortie d'agglomération sur la voie nouvelle.
Quant au tracé à définir, RFF souhaite se rapprocher du tracé de la future A65. Une réunion, sous l'égide du DRE, est prévue la semaine prochaine en présence du concessionnaire pour "optimiser un éventuel jumelage".
Autoroute ferroviaire : première circulation fin 2008
De surcroît, RFF envisage un premier service d'autoroute ferroviaire entre Bayonne-Mouguerre et l'Ile de France fin 2008. Cette autoroute permettra dans un premier temps, aux citernes de circuler. En effet, la mise au gabarit des 14 tunnels aquitains et charentais devra être réalisée. Ainsi, 130 millions de crédits sont affectés à ces opérations qui doivent connaître leur achèvement en 2013.
Florence Bord
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