La filière horticole et paysagère serre les rangs

A l’aube de la cinquième mandature de son histoire, l’association interprofessionnelle Val’hor engage une démarche prospective, sous l’œil attentif du ministère de l’Agriculture.

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Benoît Ganem

10 ans d’efforts des professionnels de l’horticulture et du paysage ont trouvé leur récompense le 8 octobre : en participant à l’assemblée générale de Val’hor, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a conforté l’une des plus jeunes associations interprofessionnelles de France. La fédération des organisations représentatives des métiers de l’horticulture et du paysage entre dans sa seconde décennie en appliquant sa règle de gouvernance triennale : elle a porté à sa présidence Benoît Ganem, représentant du collège commerce et successeur de Dominique Douard, entrepreneur, représentant du collège Paysage et cheville ouvrière du concours Les Victoires du paysage.

Fleur de France : une nouvelle bannière

L’engagement du gouvernement aux côtés de l’interprofession et de son nouveau président a pris une forme symbolique : Stéphane Le Foll a lui-même choisi le logo du futur label Fleur de France que portera Val’hor en s’inspirant de la démarche similaire engagée dans la filière viande. A la tête d’une association qui fédère 50 000 entreprises pour 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 160 000 emplois, le nouveau président de l’interprofession entend « tirer la barre vers le collectif, poursuivre ce qui est engagé au service de l’ensemble des filières ». A l’issue de son assemblée statutaire, l’association a lancé une démarche de prospective tournée vers l’horizon 2030, avec la participation de Hugues de Jouvenel, président de Futuribles International : « Il ne s’agit pas de prédire l’avenir, mais de l’éclairer pour s’y préparer collectivement », indique Jean-Marc Vasse, délégué général de Val’Hor.

Le défi du made in France

Alors que les activités de l’interprofession cumulent un déficit commercial d’1 milliard d’euros, l’un des enjeux consiste à sélectionner les leviers d’action les plus réalistes : les fleurs coupées, importées à 85 %, constituent sans doute une bataille perdue. En revanche, l’image de l’école française du paysage devrait inciter les concepteurs à chasser en meute, sur les marchés internationaux. « Notre mission, c’est de voir loin pour tous, afin que chaque maillon décide de ce qu’il peut faire, puis que chaque entreprise joue sa partition », résume Jean-Marc Vasse.

Le plan national d’action pour le paysage, récemment présenté par Ségolène Royal, pose un défi à court terme : comment faire en sorte que les 60 millions d’arbres que la ministre de l’Ecologie appelle de ses vœux dans les 10 ans à venir proviennent majoritairement des producteurs français ?

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