La déclaration de Copenhague de l'Union internationale des architectes

A l'occasion de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique, organisée en décembre 2009 au Danemark, l'UIA s'engage, par un texte signé de sa présidente Louise Cox, à "édifier un monde à partir d'une conception architecturale responsable".

Image d'illustration de l'article
Louise Cox, présidente de l'Union internationale des architectes (UIA)

L'architecture doit développer des méthodes holistiques, quelle que soit l'échelle et jusqu'à la planification urbaine, sans jamais oublier que les bâtiments, les paysages, l'environnement naturel et les infrastructures sont tous des éléments essentiels à la création continue d'un avenir responsable et vivable. Une conception soignée et attentive des formes, de la géométrie et des stratégies spatiales, associée à des matériaux, des équipements et une distribution fonctionnelle appropriés, peut réduire l'utilisation des ressources, les émissions de gaz à effet de serre et l'impact environnemental mondial de 50 à 80 %.

Dès maintenant, l'Union internationale des architectes travaille avec les 124 pays membres pour développer des plans nationaux spécifiques pour la mise en œuvre d'une stratégie de conception architecturale responsable. Un sujet dont l'UIA traitera largement lors de son prochain congrès mondial en 2011 à Tokyo (Japon), et dont voici d'ores et déjà quelques points (voir ci-dessous).

La conception architecturale responsable...

- Commence dès les premières étapes d'un projet et nécessite l'engagement de toutes les parties prenantes : clients, concepteurs, ingénieurs, autorités, entrepreneurs, propriétaires, utilisateurs et la communauté.

- Intègre tous les aspects de la construction et de la future utilisation basés sur l'analyse et la gestion de tout le cycle de vie.

- Optimise l'efficacité grâce à la conception. Les énergies renouvelables, les technologies à haute performance et non toxiques pour l'environnement sont largement intégrées dans la conception des projets.

- Reconnaît que tous les projets architecturaux et de planification font partie d'un système interactif complexe lié à leurs environnements naturels plus vastes et reflètent le patrimoine, la culture et les valeurs sociales de la vie quotidienne de la communauté.

- Privilégie des matériaux sains pour des bâtiments sains, une utilisation du sol écologiquement et socialement respectueuse et une sensibilité esthétique qui inspire, affirme et anoblit.

- Vise à réduire de manière significative l'empreinte carbone, les matériaux et les technologies dangereux et tous les effets nocifs de l'environnement bâti sur l'environnement naturel.

- S'efforce d'améliorer la qualité de la vie, de promouvoir l'équité à la fois localement et mondialement, de faire progresser le bien-être économique et de fournir des opportunités pour l'engagement et l'autonomisation de la communauté.

- Reconnaît l'interdépendance locale et globale de tous. Elle reconnaît que les populations urbaines dépendent d'un système rural et urbain intégré, interdépendant et responsable qui leur permette de vivre (eau, air alimentation, habitat, travail, enseignement, santé, possibilités culturelles et autres nécessités similaires).

- Appuie la déclaration de l'Unesco sur la diversité culturelle, qui, en tant que source d'échanges, d'innovation et de créativité est aussi indispensable à l'humanité que la biodiversité l'est pour la nature.

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