C'est en effet à une majorité assez large (1 voix contre, abstention des 8 élus Verts et de 4 élus du PS bordelais) que l'assemblée de la Communauté urbaine de Bordeaux a voté le 10 juillet, après deux heures de débat, l'avenant de 6,9 millions d'euros TTC au contrat de conception-réalisation du groupement d'entreprises Vinci Grands Projets, Cimolai, Egis Jean Muller International, Hardesty & Hanover, AOA Thomas Lavigne, Michel Virlogeux.
Ce contrat, dont GTM TP Sud Ouest GC est mandataire, est désormais évalué à 145,8 millions d'euros TTC (123,4 millions d'euros TTC en valeur 2004, année de référence). Est notamment revue à la baisse la hauteur des pylônes qui passe de 83 m à 77 m, et leur dessin (section et partie haute). Des placettes seront aménagées à leur pied. L'avenant porte également sur l'intégration dans l'épaisseur du tablier de la plate-forme du tramway prévue initialement en saillie sur l'ouvrage.
Cette décision fait suite à la demande de l'Unesco dont le Comité du patrimoine mondial, réuni à Séville le 28 juin dernier, avait certes levé l'hypothèque qui pesait sur le label "Patrimoine mondial" de la Ville de Bordeaux, placée en "suivi renforcé" depuis l'an dernier, mais surtout avait demandé à ce que soient à nouveau examinées "des solutions qui n'incluraient pas le transit des grands bateaux de croisière en face des zones historiques".
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, et le président de la Communauté urbaine Vincent Feltesse ont rappelé en séance leur attachement à ce maintien du caractère portuaire de la ville. Caractère qui fut l'un des critères d'attribution du label Unesco en 2007.
Prochaines étapes : le vote 20 juillet du conseil municipal de Bordeaux sur ce sujet, puis le vote début septembre par la Communauté urbaine, maître d'ouvrage, d'une délibération assez générale qui devrait engager les élus à donner clairement le feu vert -ou le point d'arrêt- de ce projet dont la mise en chantier était attendue depuis fin 2008.