L'ouverture du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac provoque des turbulences

Le président du Comité économique, social, environemental et régional (CESER) de Midi-Pyrénées Jean-Louis Chauzy veut que l'Etat suspende la procédure d'appel d'offres lancée pour choisir le repreneur de ses parts dans la société gestionnaire de l'Aéroport Toulouse-Blagnac. Il craint pour l'avenir de la filière aéronautique en Midi-Pyrénées.

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Jean-Louis Chausy, président du CESER de Midi-Pyrénées

Jean-Louis Chauzy, président du conseil économique, social, environnemental et régional de Midi-Pyrénées (CESER), semble avoir été entendu. Sa demande de revoir la procédure de cession des parts détenus par l'Etat dans la société de gestion de l'aéroport de Toulouse-Blagnac a été discuté à Matignon le 14 octobre.

Dans un communiqué paru la veille, le président du CESER de Midi-Pyrénées dénonçait un « marché de dupes ». En effet, à ce jour principal actionnaire avec 60 % des parts dans la société gestionnaire de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, l'Etat a lancé un appel d'offres pour choisir le candidat qui récupérera « jusqu'à 49,99 % du capital » qu'il détient (1). Après le choix du lauréat le 31 octobre, une deuxième opération de cession devrait se faire plus tard, à hauteur?de 11 %.

Jean-Louis Chauzy dénonçait l'absence de «  concertation préalable avec les industriels de la filière aéronautique, dont Airbus et ATR (...) ». «(...) Le cahier des charges rédigé par l’Agence des Participations de l’Etat ne prend pas en compte la situation des sociétés aéronautiques qui occupent 100 hectares sous la forme d’une autorisation d’occupation temporaire, réalisant 200 millions d’investissements, et bénéficiant de conventions particulières pour les vols d’essais », écrit-il.

S'inquiétant de l'impact de la cession des terrains sur l'activité d'Airbus et ATR qui représente « pour le bassin toulousain, 80 000 emplois avec la sous-traitance », le président du CESER a donc demandé « la suspension de la procédure d’appel d’offres, la modification du cahier des charges pour introduire des dispositions sécurisant réellement les industriels, les personnels ainsi que les collectivités, celles-ci ayant fait le choix de ne pas monter au capital (...) ».

Il réclamait ainsi que soit sorti de l’appel d’offre « le foncier occupé par les industriels », de « déclasser les 100 hectares occupés par Airbus», et d' »octroyer » au groupe « un bail emphytéotique de 99 ans ».

Le 14 octobre, à Matignon, devait donc être discutée la proposition de Jean-Louis Chauzy de sortir de la mise en vente les terrains occupés par Airbus, ainsi que les 300 ha en foncier disponible.

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