L’Italie promet de mener à bien le projet ferroviaire Lyon-Turin

Après un période de doute consécutive à l'arrivée d'une nouvelle équipe gouvernementale, le ministre des Infrastructures Antonio Di Pietro a assuré mercredi que son gouvernement allait "relancer les infrastructures" considérées prioritaires par l'Union européenne et notamment mener à bien le projet ferroviaire Lyon-Turin.

Antonio Di Pietro a rencontré à Rome l'ancienne commissaire européenne aux Transports Loyola De Palacio, coordinatrice pour l'UE du projet ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.

"Le message politique que nous envoyons à l'Union européenne est que le nouveau gouvernement entend relancer les infrastructures, y compris celles que l'UE considère prioritaires, comme le couloir 5 (qui doit relier Kiev à Lisbonne) et le tunnel (ferroviaire) du Brennero", a-t-il assuré à la presse.

"Nous avons l'intention de nous engager au maximum pour la réalisation de ce projet, on peut discuter du tracé mais pas du projet en soi", a assuré M. Di Pietro.

Le chantier du train à grande vitesse Lyon-Turin est actuellement suspendu du côté italien, après plusieurs manifestations d'hostilité cet automne et cet hiver dans le Val de Suse, réunissant parfois des dizaines de milliers de personnes.

"Il me semble urgent de donner suite à un projet qui s'inscrit dans un projet européen", a résumé le ministre.

"On ne peut pas dire que nous n'avons pas une lire en poche, mais plutôt que nous n'en avons pas beaucoup: donc s'il y a peu d'argent nous devons instaurer des priorités", a ajouté M. Di Pietro, en allusion à la situation très difficile des comptes italiens.

Loyola De Palacio a estimé que la réunion avec Antonio Di Pietro avait permis de "clarifier" la position italienne: "nous voulions savoir si le projet était aussi considéré comme prioritaire par l'actuelle majorité. A présent il n'y a plus de doutes, la volonté d'aller de l'avant existe", s'est-elle félicitée.

La nouvelle ligne ferroviaire - qui ne devrait pas être achevée avant 2020 - devrait coûter 12,5 milliards d'euros et nécessitera d'importants travaux, comme la réalisation d'un tunnel de 53 km entre Saint-Jean-de-Maurienne (France) et la Vallée de Suse (Italie).

Le projet sera au centre des discussions le 4 juillet à Lyon lors d'une réunion de la Conférence intergouvernementale italo-française (CIG).

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