La crise a stoppé l’envolée du marché de la protection individuelle qui progressait, depuis plusieurs années, à un rythme soutenu supérieur à 2,5 %. En 2009, le chiffre d’affaires des fabricants réunis au sein du Synamap (Syndicat national des acteurs du marché de la prévention et de la protection) est retombé à 730,9 millions, soit à son niveau de 2004. Un accident qui ne devrait être que de parcours. 2010 aura donné des signes encourageants de reprise. Mais par-delà la réalité des statistiques, les acteurs ont une certitude rivée au corps : le marché des EPI est appelé à se développer, voire à exploser.
La protection contre les accidents et la prévention des maladies professionnelles sont évidemment indissociables de la question de la pénibilité au travail. Tôt ou tard, la question de la protection au travail va faire son entrée sur l’agenda politique et social. Dans un mois, avec la publication des arrêtés ministériels sur la pénibilité au travail, ou durant les deux prochaines années, au cours des négociations entre partenaires sociaux à propos du calcul de retraite, les EPI sont appelés à devenir un sujet médiatique.
En attendant, les instances professionnelles ont déjà commencé à utiliser de nouveaux moyens pour sortir du ronron du discours réglementaire dans lequel la protection des salariés était engluée en France depuis plus de 20 ans. La Capeb a fait créer un gant pour les maçons, réussissant avec Rostaing une belle opération marketing et promotionnelle. L’OPPBTP et la FFB organisaient le 9 février dernier, la deuxième édition de la Journée de la prévention qui aura eu auprès de la cible de jeunes en formation une audience élargie.
