Seule percée haussmannienne de Toulouse, la rue d’Alsace-Lorraine croise, au droit du Capitole, le square Charles-de-Gaulle et une entrée de métro. Livré ce printemps après trois ans de chantier, leur réaménagement, confié en 2009 à l’architecte urbaniste Bruno Fortier, sera la première concrétisation du projet urbain du centre-ville.
Sur l’artère commerciale, de plus d’un kilomètre de longueur et de 15 m de largeur, l’intervention est minimaliste : l’économie de mobilier a été recherchée au profit des vues, voulues dégagées. Le plateau en granit (importé de Chine, ce qui a fait polémique) forme un « long tapis de pierre », avec un léger dénivelé de 7 cm sur la face est pour signaler aux véhicules où ils doivent rouler. Sur le versant est, des plantations sous forme d’arbrisseaux et des mâts d’éclairage conçus par Sylvain Dubuisson ponctuent l’espace. Ils forment une continuité visuelle avec le square Charles-de-Gaulle, où la maîtrise d’œuvre a tenu à garder le caractère éclectique des essences, en conservant les arbres de grande hauteur et en recréant un sol végétal.
