Inondations dans le Sud-Ouest : les travaux publics pointent le défaut d'entretien des ouvrages

La FRTP de Midi-Pyrénées était réunie en assemblée générale le 20 juin pour élire son nouveau président et lancer l'observatoire régional de la qualité de service des infrastructures de Midi-Pyrénées (Orquasi). Les intempéries dans le sud de la Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées ont servi d'illustration à des débats portant sur la nécessité de l'entretien du patrimoine.

Une partie des adhérents de la fédération régionale des travaux publics (FRTP) de Midi-Pyrénées étaient absents le 20 juin lors de l'assemblée générale organisée à Toulouse (Haute-Garonnne) pour valider l'élection du nouveau président, Thierry Le Friant, qui prend la suite de Bruno Cavagné, et officialiser la création de l'observatoire régional de la qualité de service des infrastructures de Midi-Pyrénées (Orquasi).

La création de l'observatoire, voulu par la FRTP pour réunir dans une même structure entreprises, maîtres d'ouvrage et associations d'usagers afin de faire l'inventaire du patrimoine et mesurer la qualité du service rendu, a trouvé un écho particulier alors que des entreprises du BTP sont réquisitionnées pour réparer les dégâts occasionnés par les fortes intempéries dans le sud de la Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées. A cet égard, Christian Tridon, président du syndicat national des entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et renforcement de structures, venu adouber l'Orquasi, n'a pas manqué de souligner l'impact de ces intempéries et l'absence d'entretien du patrimoine : "Le génie civil moderne nous inquiète. Le béton armé n'est pas pérenne ", a-t-il déclaré.

Mobilisation

Alors que le recensement des dégâts n'est pas terminé, les fédérations départementales du bâtiment et des travaux publics de la Haute-Garonne (FPTP31) et des Hautes-Pyrénées (FPTB65) se mobilisent.

« Notre action se situe à trois niveaux. Lorsqu'il y a suspension d'activités et du personnel inemployable du fait d'outils de travail inexploitables, nous souhaitons obtenir pour les entreprises concernées des mesures de chômage partiel. Il ne faut pas non plus qu'elles subissent des pénalités liées au retard des chantiers. Enfin, nous demandons à nos adhérents d'être solidaires et de répondre favorablement aux demandes d'intervention d'urgence », détaille Edmond Roudière, secrétaire général de la FBTP31.

De son côté, la FBTP65, qui mobilise ses adhérents dans un effort de solidarité, fait pression pour déclencher la catastrophe naturelle : « Des entreprises sont en très grande difficulté avec la crainte de voir disparaître leur outil de travail. Cela s'ajoute aux difficultés liées à la baisse d'activités actuelle dans une conjoncture morose. Nous sommes en train d'étudier comment gérer la question de la trésorerie », déclare Jean-Denis Brau, secrétaire général de la FBTP65.

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