Ingérop, 50 ans et pas une ride

Ingérop a fêté, le 11 juin, son cinquantième anniversaire. Yves Metz, président de l’ingénieriste français, en a profité pour présenter sa stratégie et dévoilé sa dernière acquisition : un bureau d’étude chilien.

 

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La Canopée des Halles à Paris, l'un des projets phares d'Ingérop

Un beau voyage. C’est le cadeau que s’est offert Ingérop pour fêter son cinquantième anniversaire. Et la bonne nouvelle, c’est que cette excursion n’a pas de date de péremption. « Avec l’acquisition de Ghisolfo (3 millions d’euros de chiffre d’affaires, 40 collaborateurs), c’est une nouvelle aventure qui commence, s’enthousiasme Yves Metz, le président. Nous mettons un pied de plus en Amérique latine. Notre développement s’y poursuit autour de l’activité transports.» L’ingénieriste français y travaille d’ailleurs sur deux importants projets : le tramway de Las Condes au Chili et celui de Medellín en Colombie. «Notre activité a aussi été très soutenue en Afrique Sub-Saharienne et en Afrique du Nord, en infrastructure et en hydraulique, indique le président de l’ancienne filiale de GTM. Cette présence à l’international est ancrée dans notre ADN depuis 50 ans. » Le groupe réalise 13% de son activité à l’international et 87% en France. Ingérop a réalisé 180 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, en progression d’environ 10% (deux tiers organique, un tiers en croissance externe), pour un résultat net de 8,2 millions d’euros. «La moitié environ de notre activité porte sur les infrastructures (transports, eau, énergie, ouvrages d’art, eau, environnement) et l’autre moitié sur le bâtiment. Mais ce dernier segment est moins dynamique », précise Yves Metz.

Des contrats de 50 à 100 millions d’euros

Parmi les grandes réalisations de 2012, Yves Metz et son équipe ont notamment tenu à citer le doublement de l’A9 à Montpellier, la maitrise d’œuvre de la ZAC de Bouchayer-Viallet à Grenoble, l’aéroport international de Genève, l’ingénierie de la LGV Bretagne-Pays de Loire, le tramway de Saragosse en Espagne le téléporté urbain de Medellín, la fondation Imagine de l’hôpital Necker à Paris, le nouveau centre de développement R&D de Michelin, la Canopée du forum des Halles à Paris ou encore le lancement des études de maîtrise d’œuvre des infrastructures d’accueil des sous-marins barracuda à Marignane. Bref une année riche en projets. Mais Ingérop ne s’endort pas pour autant sur ses lauriers. Malgré un carnet de commandes plein à craquer (292 millions d’euros) à fin avril, lui assurant 19 mois d’activité, le groupe entend bien se battre pour manger un peu du gâteau servi par le gouvernement : appel à projet pour les transports urbains, plan de relance autoroutier, plan Campus, et bien entendu le Grand Paris. «S’il est vrai que le bâtiment souffre, que les hôpitaux sont pris à la gorge, et que les industriels n’investissent plus beaucoup en France, nous pensons que le Grand Paris devrait porter notre activité ces prochaines années, indique Yves Metz. Nous sommes déjà intervenus sur les futures gares, nous avons préparé les dossiers d’enquête publique, alors nous espérons faire partie de la suite de l’aventure.» Les trois tronçons de la première ligne représentent des contrats de 50 à 100 millions d’euros rien que pour l’ingénierie. Encore un cadeau d’anniversaire en vue pour Ingérop ?  Réponse avant la fin du mois de juillet.

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