La qualification a le vent en poupe chez les ingénieristes. 120 d’entre eux ont sollicité l’Organisme de qualification de l’ingénierie (OPQIBI) en 2010 pour obtenir une ou plusieurs qualifications. 110 ont obtenu satisfaction et ont porté le nombre des qualifiés de 1097 en 2009 à 1152 au 31 décembre 2010.
Un chiffre jamais atteint et qui fait ressortir une progression de 30% en 10 ans du nombre de qualifiés (889 qualifiés en 2000). Entre 2009 et 2010, la progression est de 5% compte tenu des 55 déqualifiés (cessations d’activités, non-respect des critères, et fusions d’entreprises). « Nous voyons au moins trois raisons à ce succès, confie Stéphane Mouchot, directeur général de l’OPQIBI : c’est d’abord la crise qui incite les ingénieristes à se différencier de leurs concurrents et pour cela certains d’entre eux font le choix de la qualification pour communiquer sur leur compétences et les moyens dont ils disposent ; c’est aussi l’effet Grenelle qui les poussent à afficher clairement un positionnement sur les nouveaux marchés de la « construction verte » ; et enfin, c’est la notoriété de la marque qui s’affirme, notamment depuis que nous avons obtenu notre accréditation Cofrac qui reconnaît notre indépendance ».
En 2010, les plus fortes progressions du nombre de qualifiés concernent les rubriques dans lesquelles on retrouve les qualifications relatives aux audits-diagnostics énergétiques et énergies renouvelables, ainsi que dans les rubriques Maîtrise des coûts (+19%) et Assistance à maîtrise d’ouvrage (+7%).
Fort de ce succès, l’OPQIBI s’est joint à Qualibat et à l’Afnor pour proposer au Comité européen de normalisation (CEN) un projet d’élaboration, avec leurs homologues étrangers, d’une norme commune sur les organismes de qualification. Ce projet, qui pourrait aboutir d’ici à 2015, est mené avec le concours des organisations professionnelles. Objectif avoué : faciliter le libre accès à la commande d’études et de travaux au sein de l’Union européenne.
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