La décision était attendue par les responsables locaux après l'avis favorable donné par le Commissaire du gouvernement. Le Conseil d'Etat, en rejetant les derniers recours en annulation de la DUP autorisant le tracé nord du contournement de Langeais (Indre-et-Loire) par l'A85 (Angers-Tours-Vierzon), a mis fin à dix années épuisantes de guérilla juridique qui ont conduit à retarder la réalisation de cette infrastructure.
Associations écologistes, riverains et opérateurs de ce projet n'ont eu en effet de cesse de s'opposer par tribunaux interposés depuis 1987, année de l'adoption de la première DUP qui a été annulée postérieurement pour vice de forme.
Un premier tracé « sud » prévoyant le passage de l'autoroute par le lit mineur de la Loire a été déclaré d'utilité publique en 1991, plus repoussé définitivement par Michel Barnier en 1993 devant les risques qu'il présentait pour l'environnement... et l'opposition de la population. Une nouvelle déclaration d'utilité publique préconisant cette fois ci le tracé nord a été adoptée en janvier 1996 avant d'être une nouvelle fois attaquée.
Reste que ces démêlés ont conduit à laisser en friche une section de 20 km située entre Bourgueil (Indre-et-Loire) - où se termine aujourd'hui la première section exploitée de l'A85 - et Tours. Désormais Cofiroute, concessionnaire de cette section, peut s'atteler à définir le tracé final à l'intérieur de la bande des 300 mètres en collaboration avec les élus et la population. Une version achevée de ce tracé sera présentée en juin prochain. « Les travaux qui comporteront la construction de trois viaducs débuteront dans le courant de l'année 1999 pour une réception envisagée en 2003 », indique-t-on à la DDE d'Indre-et-Loire. Quant à la section non-concédée entre Langeais-Est (cinq-Mars-la-Pile) et Tours, elle devrait être achevée avant l'an 2000.
