Perpignan a enrayé la spirale du déclin. La population de la ville, qui flirtait avec la barre des 100 000 habitants dans les années 1990, aura bondi de 11 % en cinq ans pour atteindre 116 700 habitants en 2004. Ce dynamisme retrouvé a éveillé l’intérêt des promoteurs nationaux pour le marché roussillonnais. Bouygues Immobilier a été le premier à s’y implanter physiquement, il y a deux ans. « Nous avançons prudemment, et restons attentifs au rythme d’écoulement du marché locatif, commente Jean-Noël Léon, directeur de la nouvelle agence de Perpignan. Mais le potentiel existe. Et nous sentons de la part des élus une volonté de rompre avec la monoculture du lotissement. »
Le PLU (plan local d’urbanisme) de Perpignan traduit ces orientations. Le document, en voie de révision, ouvrira 130 ha supplémentaires à l’urbanisation. Avec une volonté affirmée de densification. A l’échelle de l’agglomération, le programme local de l’habitat (PLH), approuvé en octobre, a un objectif de 1 200 résidences principales par an. Il prévoit notamment la production annuelle de 400 logements sociaux, soit un doublement du rythme actuel. « L’objectif sera pratiquement atteint dès cette année », estime Philippe Paré, directeur du pôle urbanisme de Perpignan Méditerranée.
