Préserver durablement une nappe souterraine très sollicitée, en associant partenaires institutionnels et usagers de l'eau : c'est l'objet du contrat de nappe astienne signé cet été dans l'Hérault, une première nationale dans l'esprit de la loi sur l'eau de janvier 1992. L'Etat, le conseil général, l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse et le syndicat mixte d'études et de travaux de l'Astien - quatorze communes dont Agde, Bessan, Montblanc, Vias et Villeneuve-lès-Béziers - se sont ainsi engagées autour d'un programme d'actions sur cinq ans.
Celui-ci devrait s'élever à près de 15,8 millions de francs, financé à hauteur de 1,9 million par le ministère de l'Environnement et avec des participations attendues de l'Agence de l'eau RMC (4,23 millions), des communes (4,2 millions), du conseil général (3,6 millions) et du syndicat mixte (1,7 million). La mise en oeuvre de ce programme quinquennal a été confiée à la Diren et au syndicat mixte.
Eau naturellement potable
Située entre Béziers, Valras et Agde, l'eau de la nappe souterraine de l'Astien est naturellement potable. Cette nappe couvre une zone très touristique de 450 km2 et subit une forte pression avec quelque 600 forages : on y prélève annuellement 4,6 millions de mètres cubes d'eau.
D'année en année, son niveau baisse jusqu'en dessous de celui de la mer, avec risque d'intrusion d'eau salée et menace de pollution. Le contrat de nappe, accord technique et financier, prévoit toute une série d'actions autour de cinq thèmes : la gestion quantitative de la nappe, la qualité des forages, les économies d'eau, l'animation et l'information, le suivi de la ressource.
Avec pour principaux objectifs de limiter les risques de pénétration d'eau de mer, d'améliorer la qualité de l'eau distribuée dans les secteurs de Vias, Agde et Bessan et de sécuriser l'approvisionnement, le premier volet devrait mobiliser plus d'un tiers de l'enveloppe totale