L'année dernière, 360 entreprises et 1 300 emplois ont disparu dans le secteur du bâtiment dans l'Hérault. Les chantiers actuels sont issus de consultations lancées il y a trois ans et les effets des nouvelles mesures ne se feront sentir qu'en 2026, constate Gilbert Comos, président de la FFB 34. Et de mettre en garde : « Si rien ne change, seules deux ou trois entreprises participeront aux appels d'offres, fragilisant l'ensemble de la filière. » Pour freiner cette dérive, la FFB34 mise sur la charte Ethibat-RSE qui promeut l'éthique des entreprises et annonce la mise en place d'un comité de pilotage local. En associant promoteurs, aménageurs et bailleurs, ses adhérents plancheront sur des pistes pour ajuster les coûts. « La masse salariale, qui représente 40 % du prix final, a bondi de 19 % depuis 2019, rappelle-t-il. En découlent des projets chers, particulièrement à Montpellier où l'exigence architecturale est forte. »
Du hors-site avec précaution
Au cœur des solutions : un changement de méthode. « Les projets tardent tellement en amont que le temps manque pour peaufiner la conception », déplore le président de la FFB 34. L'enjeu est donc clair : « faire bien du premier coup » et réduire les délais, estimés à cinq ans, entre l'idée et la livraison. « Le hors-site est pertinent en milieu urbain dense, mais attention au retour des constructions uniformisées des années 1960-1970 », prévient le représentant de l'organisation professionnelle qui plaide aussi pour « une adaptation des normes tenant compte du climat local. Tester un modèle métropolitain privilégiant le confort d'été permettrait de maîtriser les coûts. Le Village des athlètes à Paris l'a montré : la réglementation peut être assouplie, quand on en a la volonté. »