Le conseil général des Hauts-de-Seine vient d'arrêter un avant-projet de schéma départemental des espaces naturels sensibles. Il est l'un des premiers départements urbains à s'engager dans une telle démarche, soucieux de préserver un patrimoine naturel à la richesse parfois insoupçonnée, notamment dans le nord du département et au sud de la petite ceinture parisienne.
D'une superficie totale de 2 675 hectares, ces espaces se divisent en quatre territoires : Seine et Bièvre, coteaux, forêts et grands parcs, espaces de liaison entre les sites naturels.
A travers ce schéma, le conseil général poursuit 7 objectifs (voir l'encadré). Une fois adopté, il devrait se traduire par des acquisitions foncières, des actions d'ordre technique (plans de gestion adaptés), réglementaire (inscriptions dans les POS des communes), ou encore innovantes comme la création de «parc naturel urbain », à l'image du parc naturel régional. Dans ce cas, une charte serait conclue entre la commune et les habitants du site concerné, définissant les caractéristiques paysagères à protéger, instaurant une zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles et une protection réglementaire pour maîtriser la densité et la hauteur du bâti, de manière à préserver les éléments de paysage remarquables et les dégagements visuels. Le vallon des Gallicourts à Rueil-Malmaison pourrait, le premier, faire l'objet d'une telle démarche.
Ce schéma, qui nourrira la nouvelle charte d'aménagement des Hauts-de-Seine, devrait être soumis à la concertation (communes, gestionnaires de sites comme l'ONF) durant l'automne 1999 et à l'assemblée départementale en l'an 2000.
Les objectifs du schéma départemental
- Conforter le front de Seine naturel de Rueil-Malmaison à Villeneuve-la-Garenne (sur 57 ha).
- Renforcer la vocation de nature des îles et préserver les dernières berges naturelles entre Asnières et Issy-les-Moulineaux (36 ha).
- Préserver les zones humides de la Bièvre et des Godets (22 ha), la continuité paysagère des coteaux de la Seine (47 ha) et la diversité écologique et paysagère des hauteurs de la Bièvre (147 ha).
- Favoriser la diversité biologique des grands parcs et forêts et préserver leurs lisières (2290 ha).
- Relier les grands espaces naturels entre eux par des liaisons vertes (76 ha).