HAUTS-DE-SEINE MANIFESTATION Un maître d'ouvrage face au groupement fonctionnel

Jusqu'alors, la direction des bâtiments scolaires du conseil général des Hauts-de-Seine, dotée d'un budget de 500 millions de francs par an, attribuait tous ses marchés (construction et réhabilitation de collèges) en entreprise générale. Récemment, elle a décidé de recourir, dans certains cas, à la procédure du groupement fonctionnel. Lors du déjeuner-débat organisé par le Moniteur, le 4 juin, Christian Girard, chef du service administratif et financier des bâtiments scolaires des Hauts-de-Seine (avec à ses côtés, Jérôme Michon, journaliste (rubrique marchés), Nathalie Moutarde, Jean-François Vinolo, responsable régional au département Marchés et Michel Destouches, président du groupement fonctionnel du bâtiment), a exposé les raisons de ce choix. « C'est à la fois pour préserver le tissu local de PME et pour améliorer les prestations par un renforcement des liens avec les entreprises intervenant directement sur le chantier. Par ailleurs, le groupement fonctionnel permet de réduire le nombre d'interlocuteur par rapport aux procédures d'appel d'offres lancées en lots séparés ». Pour sa part, Michel Destouches, a rappelé que ce type de dévolution des marchés avait fait ses preuves sur de grands ouvrages comme la Bibliothèque nationale de France, l'hôpital européen Georges-Pompidou ou encore l'extension (en cours) du Palais des Congrès à la porte Maillot... « Notre objectif est de faire en sorte que cette procédure soit mise en oeuvre à l'occasion de marchés plus petits », a-t-il expliqué. En conclusion, Christian Girard et Michel Destouches ont insisté sur le fait que si la procédure des groupements fonctionnels favorisait l'accès des PME, voire même des petites entreprises très pointues, à la commande publique, elle n'écartait pas pour autant les majors.