Hauts-de-Seine Des investissements en hausse de 22 % financés par l’emprunt et la fiscalité

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«Un budget de combat. » C’est ainsi que Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine et ministre en charge du Plan de relance, a caractérisé le budget 2009 de son département. Ce combat contre la crise se traduit par une forte augmentation des investissements, qui passent de 480 millions d’euros à 587 millions (  22,03 %), dont 107 millions au titre de la relance. Ils représentent désormais 30,9 % du budget, d’un montant de 1,86 milliard hors dette (contre 27,03 % en 2008).

Les crédits consacrés aux transports, d’un montant de 93 millions (   40 %), permettront de financer les lignes de tramway (T1, T2, T6), le prolongement de la ligne 4 du métro, la première tranche de reconstruction de la gare de Nanterre. Les crédits de la voirie départementale sont, eux aussi, augmentés (  10,3 %) à 63 millions, notamment pour la sécurisation des routes, la suppression des points noirs, les grosses réparations des ponts. Huit nouveaux collèges seront construits, les cuisines de 33 collèges seront dotées de liaisons froides, et l’IUT de Gennevilliers sera terminé. Au total, 127,5 millions sont consacrés à la politique éducative (  22,6 %).

Le logement social est crédité de 56 millions. Le plan de relance inscrit par ailleurs 40 millions pour la rénovation urbaine, dans le cadre des opérations de l’Anru.

Contexte difficile

Mais ce budget alto-séquanais de relance 2009 se construit dans un contexte difficile. Pour trouver des recettes, les Hauts-de-Seine ont recours, selon Patrick Devedjian, à un « endettement limité ». Actuellement de 138 millions, il va être porté à 410 millions. « Cette augmentation ponctuelle de l’emprunt doit nous conduire à être vigilants sur l’avenir », a ajouté le président du conseil général.

Ainsi, la charge de la dette va presque doubler, passant de 40 millions en 2009 à 76 millions en 2010. Autre source de recette, l’alourdissement de la fiscalité :  4 % (taux inchangé depuis 2004). « Cette augmentation de la fiscalité était inévitable, elle est modérée. Elle rapportera 24 millions, loin des 150 millions de droits de mutation qui nous manquent », a fait valoir Patrick Devedjian. Enfin, des efforts de gestion seront faits : le budget de fonctionnement n’augmente que de 1,99 % malgré une hausse des dépenses sociales de 4,55 % (652,7 millions).

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