Habitat Epinal et Saint-Dié se redessinent

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«La rénovation d’Epinal mobilise quelque 150 millions d’euros, sans compter les opérations soutenues par l’Agence nationale de la rénovation urbaine », annonce Olivier Jodion, directeur général des services de la ville d’Epinal. Une cellule municipale accompagne les PME dans l’application de la clause d’insertion, condition impérative pour l’obtention des marchés. Des agents spécialisés sélectionnent les candidats et soutiennent les entrepreneurs durant la durée de ces contrats qui, depuis juin 2006, représentent 34 000 heures.

Immeubles mixtes et pôle mutimodal à Epinal

Cette innovation sociale et économique prolonge le renouvellement du paysage urbain suscité par les opérations subventionnées par l’Anru dans les quartiers du Plateau de la Justice et de la Vierge, soit 802 logements pour un investissement total de 121 millions d’euros. Une nouvelle zone d’habitation de 90 ha ajoute un potentiel de 510 logements à bâtir et s’ouvrira aux promoteurs privés. La collectivité s’engage avec la chambre de commerce et d’industrie dans la conception d’un écoquartier autour de la gare, alliant, sur le modèle londonien des immeubles de bureaux et de logements répondant à la démarche HQE. Cet ensemble complétera le pôle multimodal en cours de réalisation pour un budget de 2 millions d’euros.

De grands chantiers de voirie visent à décloisonner les quartiers et à les ouvrir sur la ville. Ainsi, le quartier de la Justice, conçu comme un ensemble de logements sociaux disposés selon les plans d’un château fort avec des immeubles figurant des remparts, se trouve totalement transfiguré avec un habitat éparpillé. D’ici à 2014, il accueillera aussi le nouveau pôle de santé regroupant les établissements publics et privés de la ville pour un budget de 120 millions d’euros.

Ecolotissement piétonnier à Saint-Dié

L’effort de Saint-Dié-des-Vosges, dans le domaine du logement, se concentre sur l’amélioration d’un parc social qui représente 30 % de l’habitat. « Adossés à la montagne, nous n’avons guère de marges de manœuvre en termes de foncier constructible », remarque Lovely Chrétien, adjointe au maire en charge de l’urbanisme. Elle se réjouit d’avoir réuni 50 ha destinés à devenir une zone d’activités et de logements HQE. Afin de préserver le style de son patrimoine architectural et le caractère de ses quartiers, la ville impose un rigoureux règlement d’urbanisme. Ainsi, les toits vosgiens à deux pentes couverts de tuiles rouges sont privilégiés. Les aménageurs de lotissements sont incités à situer les baies vitrées et les fenêtres vers le sud. Depuis février, prend forme le projet d’un écolotissement totalement piétonnier construit et géré par une association de propriétaires. L’architecture industrielle elle-même explore des pistes relativement originales avec la construction cette année d’une pépinière d’entreprises HQE structurée autour d’une rue intérieure pour un budget de 1,8 million d’euros. La rénovation du quartier Kellermann, qui touche 1 018 logements, ouvre des vues nouvelles par la destruction d’immeubles qui, comme le « Lorrain », comptaient jusqu’à 170 logements. L’opération que poursuivent jusqu’en 2010 l’Opac des Vosges et le Toit vosgien permet un redimensionnement des voiries pour les adapter à un usage restreint de la voiture.

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