Grenelle 1. Le plus dur reste à faire

Le Grenelle 1 est donc définitivement adopté depuis fin juillet (voir page 5). « Enfin ! » ajoutons-nous, car l'impatience de voir ce chantier devenir consensuel commençait à en agacer plus d'un. Mais attention ! Si nous adhérons à la première partie des propos qu'a prononcés Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie, à savoir que « les principes posés dans cette loi sont un immense progrès », en revanche, nous serons plus réservés sur la seconde lorsqu'elle déclare : « nous sommes arrivés au terme d'une belle aventure ». Qui pourrait nier, en effet, que c'est maintenant que tout commence vraiment ? « Cette loi n'est pas une révolution, elle ouvre simplement des voies » tempère ainsi Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO qui ajoute « le plus dur est encore devant nous ». Nous ne pouvons que partager sa réaction, de même que celle d'Arnaud Gossement, de France Nature Environnement, qui insiste sur le fait que « l'objectif est maintenant de dépasser cette loi, aujourd'hui derrière nous, et de faire vivre le dialogue environnemental ». Cela tombe bien : les prochaines Assises européennes du paysage qui se dérouleront à Strasbourg fin octobre (voir pages 20 et 21) en ont fait leur fil conducteur. Espérons que leurs conclusions seront entendues des décideurs, sans la volonté desquels, nous le savons fort bien, rien n'est possible.