Son grand-père vendait des vers à soie. Lui tisse de fils numériques ses plans d'architecte, dans un bâtiment autrefois dédié à l'activité textile, situé non loin de la Bourse à Paris. Pour créer les images de synthèse censées charmer les maîtres d'ouvrage privés et publics, Franklin Azzi s'est entouré de petites mains jeunes (moins de 30 ans) et habiles (maîtrise des derniers outils informatiques).
Sa collection bien réelle de boutiques (Paris), maisons (Corse, Normandie) et autre centre culturel (Québec) disséminée autour du globe a été distinguée au printemps 2008 par le ministère français de la Culture, qui a élevé l'atelier Franklin Azzi Architecture au rang des "Nouveaux albums des jeunes architectes 2007-2008". "Il ne faut pas louper le coche!", lance le patron de l'agence. Ses collaborateurs croient en lui, car selon eux : "Il va au bout de ce qu'il entreprend".
Après avoir quitté A.S. Architecture-Studio, dont il a fait pousser la branche design, Franklin Azzi a démarré seul "avec un ordinateur portable et un téléphone". Il a dû franchir la "petite porte de l'architecture intérieure et du design" avant d'entrevoir "des projets d'architecture de grande échelle". Selon lui, la réussite repose en partie sur le "bouche-à-oreille" : "L'architecte est un peu comme un dentiste, s'il ne vous fait pas mal, vous le faites savoir!".
Au premier trimestre 2009, l'agence Franklin Azzi Architecture passera le cap des trois ans d'existence dans des locaux plus grands. Un signe de bonne santé économique. Franklin Azzi, qui se verse un salaire depuis un an, ne rechigne pas à montrer le chiffre d'affaires de sa petite entreprise : 60 000 euros en 2006, 180 000 euros en 2007, 340 000 euros en 2008 (prévisionnel) ...