Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo devait la lui remettre dans le cadre enchanteur de l'Hôtel de Roquelaure (Paris VIIe). Las! Retenu par d'autres obligations, c'est à Benoist Apparu, récent secrétaire d'Etat chargé du Logement et de l'Urbanisme, qu'est revenue la tâche de décerner le 9 juillet à l'architecte Françoise-Hélène Jourda les insignes de chevalier dans l'Ordre de la légion d'Honneur. En distinguant une "personnalité hors-norme", celui-ci a salué "le parcours exceptionnel" de la récipiendaire, ainsi que sa profession, "une passion, une métier complet et difficile, au cœur des exigences du Grenelle de l'Environnement".
Visiblement radieuse, Françoise-Hélène Jourda a tenu à remercier dans son allocution tous ceux qui l'ont soutenue dans son combat depuis trente ans. "Et je compte bien poursuivre encore pendant au moins trente ans" s'est-elle exclamé, en plaidant pour la "culture du partage" que suppose le développement durable dans la construction et l'urbanisme. "Seul le développement durable nous permettra d'échapper à une catastrophe planétaire. Nous sommes aujourd'hui dans l'œil du cyclone, au seuil d'une révolution bien plus importante que la révolution industrielle" a-t-elle prophétisé devant ses amis réunis pour la circonstance (François de Mazières, Jean Lardin, Marc Barani, Lionel Dunet, etc.), entourée de ses quatre enfants - dont trois sont architectes! - et en présence des collaborateurs de son agence au grand complet.
