Si les programmes de rénovation thermique en logement social se traduisent fréquemment par des bouquets de travaux « types » (isolation par l’extérieur, double vitrage, solaire thermique…), ces préconisations doivent nécessairement s’accompagner d’une parfaite mise en œuvre. Le contrat de performance énergétique (CPE), garantissant au maître d’ouvrage un niveau prédéfini d’économies d’énergie, s’inscrit dans cette logique. Dès lors, la maîtrise d’œuvre s’étant engagée ne peut s’autoriser aucune approximation dans l’exécution. Illustration avec le CPE en logement social, conclu en 2010 par Brézillon (filiale de Bouygues Bâtiment Ile-de-France). L’objectif contractuel prévoit de réduire de 40 % la facture énergétique de la résidence de la Saussaie, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Initiée en septembre 2011, la mise en chantier s’accompagne systématiquement d’une « boucle de vérification ». « Nous disposons pour ce faire d’un certain nombre d’outils, indique Bruno Marotte, directeur rénovation énergétique des bâtiments de Bouygues Bâtiment Ile-de-France. La bonne mise en œuvre de l’isolation thermique par l’extérieur a, par exemple, été validée par un test témoin sur 3 ou 4 m. D’autres tests seront effectués pendant et après les travaux : perméabilité à l’air, thermographie infrarouge pour détecter les ponts thermiques, contrôle du débit de la ventilation… » Courant sur six ans, le CPE comporte également un service de maintenance des installations thermiques pour une durée de quatre ans. L’atteinte de l’objectif d’économies d’énergie fixé dans le cadre du CPE sera vérifiée par simple comparaison des factures (relevés de consommation corrigés du climat) avant et après travaux.


