« Outre l’automatisation de la production, ce nouveau centre d'usinage permet d’élargir les sections des fenêtres et d’accéder au triple vitrage, précise la jeune femme de 37 ans. Nous allons créer une troisième ligne de production dédiée aux menuiseries bois à l’ancienne, et améliorer les deux lignes existantes, bois et bois-alu, pour atteindre les performances thermiques correspondant aux maisons passives. Avec la menuiserie à l’ancienne, nous voulons toucher le créneau de la rénovation du patrimoine ancien. »
Commandes en hausse
La crise est désormais un mauvais souvenir pour l’entreprise, avec un carnet de commandes en hausse de 30 % au cours du premier semestre, en partie grâce à la demande des particuliers bénéficiaires du crédit d’impôt et de l’écoprêt.
Caroline Courrège, qui dirige l’entreprise en tandem avec sa mère, directrice générale, depuis le décès de son père, s’inscrit dans la stratégie voulue par ce dernier. Dès sa création en 1972, il a en effet choisi le haut de gamme et l’innovation. La PME, qui a bâti sa réputation sur l’association du bois et de l’aluminium, fait du sur-mesure sans que les demandes « hors-cote » des clients (90 % de particuliers, 10 % d’artisans locaux) se traduisent par des surcoûts.
La jeune femme, assistante commerciale pendant dix ans à la menuiserie, a entrepris aussi de travailler à son image de marque avec un nouveau site Internet. Et cela, même si le bouche-à-oreille et l’équipe commerciale, constituée de deux personnes d’abord techniciennes, ont assis sa réputation dans l’Aveyron, le Lot et le Tarn. Elle a également signé un contrat de performance avec l’OPPBTP pour former les salariés à la prévention des risques et mesurer l’empoussièrement. Enfin, sa PME ne se contente pas de fabriquer des menuiseries garantissant les économies d’énergie : la préoccupation de l’environnement l’a conduite à privilégier les essences locales, pin et chêne, et à utiliser 95 % de bois prédébité, majoritairement en lamellé-collé, afin de réduire la production de déchets à la source.