EAU Un laboratoire commun CNRS/Lyonnaise des eaux à l'université de Compiègne

Des recherches sur l'informatique appliquée à la gestion des unités de production et de distribution d'eau.

Jérôme Monod, président de la Lyonnaise des eaux, est venu le 23 avril à Compiègne lancer le laboratoire de recherche commun sur « les systèmes intelligents appliqués aux métiers de l'eau » avec le président de l'université de technologie François Peccoud et Catherine Bréhignac, directeur général du CNRS. Ce laboratoire informatique, issu de dix années de coopération, doit perfectionner la gestion des unités de production et de distribution d'eau de la Lyonnaise partout dans le monde. Les données doivent être accessibles à toutes les filiales en même temps et dans toutes les langues. « C'est indispensable puisque nous avons cinq fois plus de clients dans le monde qu'en France », rappelle Jérôme Monod. Il investit 12 millions dans ce projet qui rassemble, à l'UTC, une cinquantaine de chercheurs de tous niveaux, ingénieurs enseignants, stagiaires, thésards et étudiants travaillant sur un dossier particulier, plus des ingénieurs à temps partiel de la Lyonnaise et des chercheurs du CNRS (sans compter les anciens de l'UTC embauchés par la Lyonnaise).

Le groupe a choisi l'UTC pour « son avance en intelligence artificielle sur les autres laboratoires ». Le partage du savoir passe par des réunions hebdomadaires. « Elles sont fertiles car elles obligent les chercheurs à sortir de leur domaine pour s'intéresser aux autres recherches. Aujourd'hui, il faut en effet maîtriser plusieurs domaines pour aboutir », explique son responsable Ménas Sidhamed. Plusieurs métiers informatiques sont concernés : connaissance des ressources en eau et prévisions à terme ; gestion des risques de fuites ou de pollution accidentelle ; gestion, fiabilité et programmation des usines et des installations ; communication technique internationale sur les outils, les systèmes d'exploitation et le partage des connaissances propres au groupe.

« II y a dix ans, le savoir circulait dans la tête des hommes qui allaient le transmettre à Buenos Aires ou à Macao. Aujourd'hui, l'informatique communicante permet de transmettre plus vite, plus largement, pour un coût qui s'amenuise. Donc, nous sommes très attentifs à ce laboratoire », conclut Jérôme Monod.

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