Disparition du photographe d’architecture Jean-Marie Monthiers

Architecte de formation, Jean-Marie Monthiers appartenait au tout petit cercle des photographes d’architecture au talent reconnu par la profession. Né en 1953 au Maroc, il était diplômé de l’école Saint-Luc de Tournai (Belgique). C’est en 1988, après avoir travaillé en agence depuis 1981, qu’il devient photographe à part entière. « C’était l’époque des grands projets et il y avait une véritable demande pour la photographie d’architecture », confiait-il à Emmanuel Caille dans un entretien publié par la revue « d’A » en novembre 2005. Ses confrères de l’époque avaient pour noms : Gaston Bergeret, Stéphane Couturier ou Olivier Wogenscky. « Le Moniteur », « AMC », « l’Architecture d’Aujourd’hui », « d'A », « Bauwelt », « Casabella » - et bien d’autres magazines - ont régulièrement fait appel à Jean-Marie Monthiers pour rendre visible la démarche des architectes qui confiaient leurs bâtiments à son regard exigeant. Gravement malade depuis plusieurs années, ses forces déclinantes l’avaient peu à peu contraint à interrompre son activité. En janvier 2010, ses plus proches amis avaient organisé à la galerie Wanted (Paris IIIe) une exposition rétrospective de son travail depuis une vingtaine d’années. « Par la photo, je m'approprie l'espace et le fais mien. Par le tirage, je le présente au regard des autres. Une manière de partager avec eux cette vision. De ces années sur le terrain, je cherche à transmettre la plénitude et la poésie des lieux que j'ai parcourus », confiait-il alors.

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