La mobilisation pour une avancée dans le projet d'autoroute Toulouse-Castres du député centriste de la première circonscription du Tarn Philippe Folliot a payé. Suite à l'occupation toute la journée de vendredi 8 novembre de la sous-préfecture de Castres (Tarn) avec une dizaine d'élus, de chefs d'enteprises, de syndicalistes, le député a annoncé sur son blog avoir obtenu l'engagement du préfet de région Midi-Pyrénées de la tenue d’une réunion du comité de suivi pour le désenclavement du Sud du Tarn d'ici à la fin novembre.
« Nous espérons que ce délai sera mis à profit par l’ensemble des co-financeurs concernés (Etat-Région-Départements) afin de proposer une solution claire, pérenne et finalisée pour la totalité de l’itinéraire avec enfin un calendrier précis », écrit-il sur son blog.
Deux options pour l'aménagement
Avec cette énième mobilisation, le député a voulu rappeler la nécessité de moderniser ce tronçon d'environ 70 kilomètres de la RN1 26 pour irriguer le bassin d'emploi de Castres-Mazamet (plus de 10 000 emplois salariés). Sur ce projet retenu par la commission « Mobilité 21 », les avis divergent sur la méthode. Certains militent pour une mise en concession. D'ailleurs, avant l'abandon de l'option en 2012 à quelque mois de l'enquête publique, l'ancien ministre Jean-Louis Borloo avait déclenché la procédure de lancement de l'autoroute en 2010. Des premières estimations avaient tablé sur un coût de 340 millions d'euros avec une subvention d'équilibre de 120 millions d'euros. D'autres, à l'instar du président (PS), du conseil régional de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, privilégient « un aménagement à 2 x 2 voies, rapide, sûr et libre d’accès ». Dans l'option d'un aménagement progressif, le projet sera intégré dans le futur contrat de projet Etat-Région de Midi-Pyrénées. La décision devrait être prise d'ici à la fin de l'année.