Deepki promet des économies aux parcs immobiliers

Cette jeune pousse permet aux gestionnaires de diminuer leurs factures énergétiques.

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L’intrigue du récit « La Lettre volée » d’Edgar Allan Poe est connue. La police cherche un document au domicile d’un malfaiteur, le fouille en tous sens, avant qu’un fin détective ne remarque que le document tant convoité est tout simplement posé, bien en vue, sur le bureau du suspect. La stratégie de la jeune pousse Deepki, qui s’attaque au marché de l’efficacité énergétique des grands ensembles immobiliers, fait penser à cette lettre volée : si vous voulez avoir des informations sur la consommation énergétique des parcs immobiliers, inutile de chercher midi à quatorze heures, il suffit de savoir tirer parti des informations que contiennent… leurs factures.

La création de Deepki, en 2014, est issue d’un constat simple. « Il n’existe pas de moyens d’évaluer les économies d’énergie possibles dans les ensembles immobiliers sans dépenser beaucoup d’argent (pose de compteurs, réalisation d’audits…) », résume Vincent Bryant (Insa Lyon), cofondateur de la start-up avec Emmanuel Blanchet (X-Ponts). C’est donc ce créneau que Deepki, aujourd’hui incubée au sein de l’agence Paris & Co, investit. Son logiciel permet, à partir des caractéristiques des bâtiments d’un parc donné (centres commerciaux, agences bancaires, résidences…) et de l’analyse de ses factures, de déterminer si le bâtiment est, ou non, en surconsommation énergétique. « Nous récupérons toutes les données de nos clients par leurs factures et leur permettons de gagner du temps en détectant quelles sont les économies d’énergie à faire, explique Vincent Bryant. Jusqu’à aujourd’hui, chacun de nos clients a réalisé au moins 5 % d’économies et l’un d’entre eux a atteint 23 %. » Pour l’entrepreneur, Deepki est la seule start-up française à raisonner par parcs immobiliers, et non pas bâtiment par bâtiment.

Objectif 2016 : tripler l’activité.

Jusqu’à aujourd’hui, le développement de la société a été très vif. « Nous avons vendu notre solution avant même d’en avoir totalement achevé le développement ! », remarque Vincent Bryant. Deepki est en passe de lever près de 2 millions d’euros et souhaite, en 2016, tripler son activité (après avoir réalisé un chiffre d’affaires de 600 000 euros en 2015). Si Deepki veut aller vite, c’est notamment parce que la concurrence internationale sur ce segment est rude. La société vient d’ailleurs d’embaucher un commercial dédié à l’international (en plus de sa vingtaine de salariés, statisticiens, ingénieurs en efficacité énergétique et développeurs informatiques). Tout en regrettant que Deepki s’adresse d’abord aux grands multipropriétaires, Bernard Bonnet, ancien président du directoire de Léon Grosse et accompagnateur de start-up, salue la méthode de Deepki qui se concentre sur le parc existant, « encore plus quand on n’attend aucun effort de la part du propriétaire, sauf de donner accès à ses factures ».

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