Construction Optimisme prudent en 2009

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L’agglomération n’échappe pas au repli général de la cons­truction. Pour les notaires, l’immobilier est entré en phase déflationniste, ce que de nombreux professionnels estiment sain car cela va apurer le marché. Il est vrai qu’en quelques années, l’agglomération, qui attire 15 000 nouveaux habitants par an, est devenue l’une des cinq villes les plus ­chères de France, avec un prix moyen au m2 de 2 470 euros dans l’ancien et un prix moyen de maison de 303 900 euros (-0,3 %), contre 296 000 à Bordeaux par exemple. Mais si les prix commencent à baisser (10 % selon les notaires, davantage en pre­mière couronne et à plus de 20 km), ce sont surtout les autorisations de programme qui flanchent : d’après la cellule économique, les autorisations de logements du département chutent de 19 % au 3e trimestre. 2009 ne semble pas mieux partie, puisque les déclarations de mise en chantier diminuent de 12 % et les surfaces autorisées de 19 % au 3e trimestre.

Des clients en réserve

Les groupes Carrère et Monné-Decroix qui, dans les mois prochains, de­vaient investir lourdement dans la construction de nouveaux ­sièges sociaux, ont reporté ces réalisations sine die. Mais un optimisme prudent reste de mise, estime Philippe Poilleux, président d’Urbis et de la fédération régionale des promoteurs constructeurs : « Les clients sont là, en réserve. Nous avons fait un bon mois en septembre-octobre. N’oublions pas que 2007 a été la meilleure année depuis 20 ans. Le vrai sujet est la difficulté de financement pour les privés, promoteurs ou particuliers. Mais, quand ils ont bouclé leur financement, les clients achètent vite. Le programme Jardins andalous d’Urbis sur la ZAC Andromède, bien qu’à des prix assez élevés, s’est vendu sans difficulté. La performance énergétique et l’accessibilité ont fait la différence. » Même son de cloche chez les constructeurs qui, comme Bernard Gatimel, patron du groupe GBMP (voir portrait p. 63), a changé d’avis : « Je suis plus optimiste qu’au début de la crise. Airbus a des carnets de commande pleins et doit sortir 3 400 avions dans les 10 ans. Tous les sous-traitants pour qui nous réalisons usines et bureaux embauchent encore. La crise du logement ­touche surtout les biens de défiscalisation et la deuxième couronne. Les prix vont baisser, il y aura des mois difficiles, mais le rachat des logements privés par les organismes HLM va générer de l’activité. On devrait retrouver de l’activité fin 2009. »

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