« Confluence » : l’Ordre des architectes tique

Le Conseil national de l’Ordre des architectes (Cnoa) a reçu Odile Decq afin de se faire préciser les contours de son projet d’école privée à Lyon. Il lui demande par ailleurs expressément de supprimer de son site web des mentions prêtant à confusion sur la nature du diplôme...

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« L’institut pour l’innovation et les stratégies créatives en architecture » qui devrait ouvrir ses portes à Lyon Confluence à l’automne 2014, sous la houlette d’Odile Decq, ne laisse pas le Cnoa insensible. Il se montre en particulier circonspect « tant au regard des qualifications délivrées et de leur qualité, qu’au regard des informations diffusées aux futurs étudiants sur la réalité du diplôme qu’ils pourront obtenir », ainsi qu’il l’écrit dans sa newsletter hebdomadaire.

Diplôme

La nature exacte du diplôme en question est sujette à interrogations. Celle-ci apparaît problématique dans la mesure où, ainsi que le Cnoa l’a indiqué à Odile Decq, « les informations fournies par le site www.confluence.eu prêtent à confusion puisqu’il y est écrit que « le diplôme de la Confluence est l’équivalent du diplôme d’architecture » ». Or, pointe le Cnoa : « Cette formule, qui laisse entendre (en particulier vis-à-vis d’étudiants étrangers n’ayant pas nécessairement une parfaite connaissance de la langue française) qu’il s’agit d’un diplôme d’architecte ouvrant droit à l’exercice de la profession et à l’inscription au Tableau de l’Ordre, n’est pas acceptable. »

Retrait

La présidente du Cnoa, Catherine Jacquot, a donc demandé expressément par écrit à Odile Decq le « retrait de cette formule et de toute indication pouvant laisser croire que l’Institut Confluence délivre un diplôme d’architecte, tant que les accréditations nécessaires n’auront pas été obtenues par l’Institut. » Le Cnoa se dit par ailleurs « intéressé par ce projet moderne dans ses outils et ses méthodes, axé sur la recherche et ouvert sur l’international. Il ne peut que se réjouir qu’une nouvelle Ecole d’enseignement de l’architecture, à vocation pluridisciplinaire, fût-elle privée, voit le jour. » Enfin, il prend acte de « l’intention d’Odile Decq d’entamer une procédure d’habilitation avec le ministère de l’Enseignement supérieur, et de se rapprocher du ministère de la Culture, seul habilité à valider, a posteriori, le contenu pédagogique de l’enseignement dispensé. »

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