Le troisième plan local de l'habitat devrait être adopté par la communauté d'agglomération du pays de Lorient avant la fin 2010. Sur ce bassin de 185 000 habitants, les objectifs globaux du précédent PLH sont atteints avec 988 logements produits par an contre un objectif fixé à 900, mais la difficulté majeure reste le logement social.
« 151 nouveaux logements ont été construits par an alors que nous visions 225 », regrette Norbert Métairie, président de Cap l'Orient. En outre, sur les douze communes assujetties à l'application de l'article 55 de la loi SRU, seulement trois totalisent plus de 20 % de logements sociaux. Principale explication : l'attachement extrêmement fort à la maison individuelle.
Plus de logements sociaux
« Nous avions opté pour la construction de 25 % de logements sociaux pour toutes les opérations de plus de 10 logements. Mais cet objectif n'a pu être atteint en raison du très grand nombre d'opérations en secteur diffus », ajoute l'élu. Ainsi, pour ce deuxième PLH, les élus avaient-ils fixé le seuil autorisé à 35 logements par hectare en extension urbaine. « Compte tenu de l'importance de l'individuel pur, sur les lotissements, la moyenne est de huit logements à l'hectare alors qu'en ZAC, nous sommes à 43. In fine, 81 % de la consommation foncière vont à la maison individuelle », souligne Norbert Métairie.
Pour le maire de Lorient, il est urgent que les élus s'approprient le dispositif des zones d'aménagement concerté et travaillent à l'émergence de nouvelles formes urbaines. Une dizaine de ZAC est en cours dans les 19 communes de la communauté d'agglomération. Récemment, l'EPCI a adhéré à Foncier de Bretagne afin que l'établissement public puisse intervenir sur plusieurs dossiers d'acquisitions foncières. « Un repérage précis des sites à vocation résidentielle a été réalisé : nous avons recensé 75 ha à acquérir d'ici à cinq ans et 91 ha d'ici à dix ans », conclut Norbert Métairie.
