Ils ne se faisaient plus guère d’illusion depuis le 11 septembre dernier, date à laquelle leur entreprise avait été placée en redressement judiciaire. Les salariés de Batimétal, filiale normande du groupe Keyor, sont désormais fixés : la partie est terminée pour ce spécialiste des portes et blocs portes métalliques, huisseries métalliques et portes bois.
Créée il y a soixante ans à Douvres-la-Délivrande par Pierre Roux, qui était alors maire de la commune, Batimétal a connu une existence tumultueuse avec plusieurs repreneurs ces dernières années. : des Canadiens d'abord, puis un fonds de pension américain, et enfin il y a sept ans, le fonds de pension français Perceva, qui détient le groupe bordelais Keyor. Ces multiples changements de propriétaires combinés à une production en berne ont eu raison de la société.
Les potentiels repreneurs avaient jusqu’au 10 octobre pour se faire connaitre auprès du tribunal de commerce de Bordeaux, où est situé le siège du groupe. Aucun candidat à la reprise ne s’étant présenté, le jugement avait été mis en délibéré le 30 octobre et annoncé initialement pour le 6 novembre puis finalement repoussé. Le couperet est finalement tombé ce mercredi.
Les autres sociétés du groupe œuvrant dans le secteur de la menuiserie connaissent des destins divers. Réseau Bois à Giberville (14), devrait connaitre le même sort, sa liquidation devant être actée le jeudi 14 novembre par le tribunal, laissant sur le carreau une dizaine de salariés. En revanche, la menuiserie bois Magri à Thignonville dans le Loiret (130 salariés) et le siège à Bordeaux conservent leurs activités.
