Dans l’Agenda 21 adopté fin 2006 par la ville de Toulouse, l’urbanisme occupe une place de choix. « On ne peut envisager une opération urbaine sans prendre en compte les principes du développement durable , souligne Daniel Benyahia, adjoint au maire chargé de l’urbanisme. Il en va de la construction d’une ville au service de l’humain. » Si certains projets, tels la piétonnisation partielle de la rue Alsace-Lorraine, ont pu susciter des interrogations, « l’évolution de l’opinion montre que l’on peut piétonniser une artère principale dans le consensus », indique l’adjoint au maire. La création d’un plateau piétonnier demeure à cet égard l’un des thèmes d’une étude en cours concernant l’aménagement du centre-ville.
Projet pilote
Qu’elles soient communautaires ou sous maîtrise d’ouvrage de la ville centre, les opérations d’urbanisme intègrent désormais, à des niveaux certes divers, la problématique environnementale avec la gestion de l’eau, de l’énergie, des transports, des constructions HQE ou labellisées Habitat et Environnement. C’est le cas des ZAC Andromède, Monges, Borderouge, Gramont, mais aussi du Cancéropôle. Aujourd’hui, la Ville de Toulouse comme la future communauté urbaine souhaitent aller plus loin. Un projet pilote est en cours d’élaboration pour la création d’un écoquartier dans le secteur de la Salade, à proximité de la barrière de Paris et de sa station de métro.
« La dimension relativement réduite du site – 3 hectares et 300 logements environ –, doit permettre de valider une démarche globale et d’expérimenter l’ensemble des éléments constitutifs d’un véritable écoquartier, des transports et déplacements dont la gouvernance implique la participation des habitants, en passant par l’aménagement de l’espace public, des bâtiments passifs, les énergies renouvelables, le photovoltaïque », explique Régis Godec, adjoint en charge des écoquartiers. Une démarche qui devrait ensuite être appliquée à la future ZAC de la Cartoucherie, appelée à devenir, avec près de 3 000 logements sur 33 hectares, un écoquartier à l’échelle de la métropole.
