A Cornebarrieu (Haute-Garonne), l’architecte lyonnais Gilles Perraudin livrera bientôt 20 logements sociaux dans un immeuble collectif en pierre calcaire massive. Une opération située dans la ZAC Monges-Croix du Sud, à visée HQE. Et cela tombe bien car, pour ce défenseur infatigable de la pierre depuis plus de quinze ans, ce matériau est par excellence celui du développement durable. Par son inertie thermique, son emploi à l’état brut et un montage à sec rapide, « il équivaut à un bloc béton préfabriqué qui serait naturel », explique-t-il sans relâche. Ici, point de pierres autoporteuses combinées à une structure béton, mais des blocs de 40 centimètres d’épaisseur, extraits des carrières de Beaulieu (Hérault). « Le mur est épais, massif. Il assure la protection, apporte l’inertie et offre l’aspect incomparable d’un matériau naturel, sans aucun traitement ni enduit, plaide Gilles Perraudin. Et ce, pour un prix de 110 euros au m2, fourniture, transport et pose comprises, soit 50 à 60 % moins cher que le béton banché. »
C’est donc un univers minéral qui attend les futurs occupants. A l’extérieur, en façades, dans les séparations des loggias et les garde-corps, mais aussi à l’intérieur, où le matériau s’impose dans le salon au moyen des refends. Côté confort thermique, cette pierre massive possède l’incomparable avantage qu’elle tire de sa masse : elle absorbe la chaleur durant la journée pour la restituer lentement à l’intérieur huit à dix heures plus tard. « Un vrai radiateur nocturne », conclut-il.
