Organisé par le conseil régional de l'Ordre des architectes d'Auvergne-Rhône-Alpes, le colloque sur l'aménagement et l'architecture en montagne a réuni de nombreux élus locaux et acteurs de la construction, le 27 avril dernier à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie).
A l'heure du zéro artificialisation nette (ZAN) et de la RE 2020, les participants étaient invités à questionner les façons d'habiter (vivre à l'année à la montagne face à la pression touristique, réhabiliter les lits froids, etc.) et de se déplacer (développement des mobilités douces et décarbonées) sur le territoire savoyard. « Notre objectif est d'accompagner les élus à regagner de l'attractivité en dehors d'une activité strictement touristique. L'architecte doit se replacer en amont des études de transformation de ce paysage et de son adaptation aux enjeux environnementaux », a résumé Isabelle Dieu, présidente de l'ordre régional.
« Une question qui concerne tous les territoires ». Parmi les propositions qui ont émergé de ces échanges, il en est une qui fera l'objet d'un appel à candidatures d'ici à l'été. Portée par l'Ordre d'Auvergne Rhône-Alpes, elle vise à mettre en place dans chaque département de la région une résidence sur l'objectif du ZAN. Une collectivité accueillerait pendant un an un jeune architecte chargé de faire un état des lieux du territoire et de proposer des solutions de développement compatibles avec cet enjeu. « En Savoie, le maire de Bourg-Saint-Maurice s'est porté candidat. Cette question concerne tous les territoires, et les élus semblent bien démunis », a constaté Isabelle Dieu.
Si l'architecte reste un maillon indispensable aux opérations d'aménagement de demain, l'Ordre doit encore chercher des partenaires et trouver des fonds pour asseoir son projet.
