Autoroute : Vinci pressenti pour le 1er tronçon de Moscou-Saint-Pétersbourg

Un groupement composé de Vinci Concessions et de l'entreprise russe N-Trans vient d'être déclaré "concessionnaire pressenti" pour réaliser la première tranche de l'autoroute Moscou Saint-Pétersbourg, a annoncé samedi 1er novembre le major du BTP français.

Le contrat, d'un montant total de 1,8 milliards d'euros, prévoit la réalisation d'un tronçon de 44 kilomètres, comprenant 10 voies, 5 ponts et 6 viaducs. Il s'agira d'une autoroute à péage. Les travaux, longs de 36 mois, seront réalisés par Vinci Construction Grands Projets et Eurovia, ainsi que des entreprises locales. Le tracé passera par le principal aéroport de la capitale russe, Cheremetievo, et devrait selon nos informations démarrer à Khimki, dans la banlieue de Moscou. La mise en service de l'infrastructure, prévue à l'origine pour 2010, ne pourra pas avoir lieu avant 2012-2013, compte tenu des délais donnés par Vinci.

Le contrat porte non seulement sur la construction du tronçon mais aussi sur son financement et son exploitation. Le maître d'ouvrage est "Roads of Russia", l'agence des routes, émanation de l'Etat fédéral russe.

Le groupement, baptisé "North West Concession Compagny" dispose à présent d'un délai de 180 jours, extensible, pour négocier les termes du contrat et lever les financements nécessaires. L'Etat russe apportera 640 millions d'euros de subvention et le concessionnaire sera rémunéré grâce aux revenus du péage. Selon le Bulletin Européen du Moniteur, la durée de la concession est fixée à 30 ans. Au final, l'ensemble de l'autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg devrait s'étendre sur 650 km.

Toujours selon le Bulletin Européen du Moniteur, l'autre finaliste pour ce contrat est un consortium formé par l'opérateur gazier russe Gazprom, le constructeur espagnol FCC et le concessionnaire portugais Brisa. La désignation du groupement de Vinci constitue une relative surprise. Le poids économique et politique de Gazprom en Russie est tel que les pronostics allaient plutôt au consortium dont il fait partie.

L'autre grand projet d'infrastructure du même type en Russie est la construction du périphérique ouest de Saint-Pétersbourg, pour lequel un consortium, comprenant notamment l'Autrichien Strabag et le Français Bouygues Construction, est seul candidat. Ce contrat, évalué pour l'instant à 5 milliards d'euros et qui porte sur un tronçon de 46 kilomètres, fait actuellement l'objet d'âpres négociations, la question du financement étant loin d'être résolue.

Hugues Boulet, Bulletin européen du Moniteur

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