Une association de citoyens russes a demandé au Français Vinci de renoncer à la construction du premier tronçon de l'autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg (43 km), qui passe à travers la forêt de Khimki, près de Moscou. Elle accuse le groupe de BTP français de promouvoir avec ce chantier "la destruction de l'environnement". La nouvelle autoroute traverse le parc forestier de Khimki, "la seule aire naturelle protégée importante dans cette région polluée et à la population dense", souligne l'association. La lettre adressé à Vinci l'accuse d'avoir "commencé à couper des arbres sans autorisation" et l'intime de "cesser immédiatement et sans condition" l'abattage. En réponse à ses accusations, Vinci indique que le "tracé a été décidé et reste du ressort des autorités russes. A ce stade, Vinci n'intervient pas sur le chantier".
Un consortium emmené par Vinci a signé, le 27 juillet 2009, un contrat de concession qui a pour objet la conception, le financement, la construction puis l'exploitation de ce tronçon. Le coût du projet est estimé à environ 1,57 milliard d'euros.
Ainsi que le rappelait le Bulletin européen du Moniteur en février dernier, 40 associations écologistes ont déjà demandé aux grandes banques internationales de ne pas participer au financement de l'autoroute. Les défenseurs de l'environnement s'élèvent notamment contre une décision du gouvernement du 5 novembre 2009, qui requalifie 150 hectares de forêt en terrains à usage de transports. En juillet, les autorités régionales avaient annoncé que la forêt ne serait coupée que sur 100 mètres de largeur et non 3 kilomètres.
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