Né de la fusion, en mars 2010, des bureaux d’études Coteba et Sogreah, le groupe d’ingénierie indépendant Artelia (320 millions d’euros de chiffre d’affaires, 2750 salariés) est aujourd’hui en ordre de marche. Après la mise en place d’une organisation opérationnelle en quatre grands secteurs d’activité –bâtiment et industrie, ville et transport, eau et environnement, réseau international – la société coprésidée par Alain Bentejac et Jacques Gaillard vient d’achever son déploiement territorial à travers l’Hexagone. Cinq directions régionales animées par des managers chargés des opérations et du développement ont été installées en Méditerranée, Nord, Ouest, Sud-Ouest et Rhône-Alpes. Une sixième entité, dans l’Est, ne dispose pas pour l’instant d’un véritable patron, mais elle devrait boucler le maillage territorial d’Artelia dans un proche avenir. Au total, ce sont plus de 1000 collaborateurs qui sont aujourd’hui basés dans les différentes structures régionales de la société.
« Chaque direction régionale coordonne l’activité d’une quarantaine d’agences de proximité. Ce réseau se veut au contact du terrain et s’organise autour de métiers et de spécialités liées à l’activité locale », explique Tristan Legendre, directeur général de la branche « bâtiment et industrie ». Ainsi, à Toulouse ce sont, par exemple, les équipes locales d’Artelia qui réalisent les études du Pôle d’assemblage d’Airbus, une opération où interviennent de nombreux savoir-faire techniques et industriels. « Le pilotage du projet se fait à partir de notre direction Sud-Ouest, car le client exige une présence opérationnelle permanente sur le site. Mais l’ingénierie de proximité n’exclut pas une collaboration avec nos spécialistes basés à région parisienne ou en Rhône-Alpes lorsque une compétence particulière est nécessaire », ajoute Tristan Legendre.
Organisation verticale et horizontale
En fait, toute l’organisation d’Artelia repose sur la double articulation –horizontale et verticale- entre les pôles de centralité et les directions régionales. Outre les équipes en charge de l’ingénierie des projets, les forces commerciales sont, par exemple, réparties entre les sièges centraux (Antony, Lyon et Echirolles) et les implantations de province.
« La nature de l’opération, sa taille, sa complexité technique et la présence ou pas de partenaires constituent des éléments d’arbitrage pour déterminer si un dossier sera géré par une direction régionale ou par les équipes du siège. Il est toutefois fréquent d’aborder une affaire avec un « mix » de compétences internes au groupe », confirme Denis Bertel, directeur général du pôle « ville et transport ». Ainsi, à Marseille, la maîtrise d’œuvre de l’extension de la ligne 2 du métro, récemment attribuée à Artelia, sera assurée par la direction locale, mais des spécialistes des pôles « ville et transport » et « bâtiment et industrie » seront largement impliqués dans les études concernant l’infrastructure proprement dite et le futur pôle d’échanges.
« Nous cultivons cette démarche de coopérations internes, souligne Denis Bertel, notamment en réunissant régulièrement des groupes de travail baptisés « synergies techniques » qui nous permettent d’échanger les bonnes pratiques expérimentées en région et d’établir des méthodologies nouvelles, en particulier dans le domaine du développement durable ».
Dans les prochains mois, le développement régional d’Artelia devrait encore monter en puissance, puisque un tiers des recrutements envisagés par le groupe (une centaine au total en 2012) seront basés en région.