A Arles, le quartier des Minimes se redessine

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Le site de 10 ha, enserré entre la voie ferrée (à gauche) et le canal du Vigueirat (en bas) , comprendra des bureaux (au milieu à gauche) et des logements (au milieu à droite) .

A partir de 2029 devrait sortir de terre le quartier Mix-Cité aménagé par l'aixois Redman et le montpelliérain Vestia sur la friche des Minimes, à Arles (Bouches-du-Rhône). Lauréat, ce printemps, de l'appel à manifestation d'intérêt lancé par la Ville pour céder un foncier public de 6,5 ha, le groupement a présenté un projet à plus grande échelle sur l'ensemble de l'unité foncière en synergie avec la fondation Luma, propriétaire de 3,5 ha. L'un des enjeux est de le raccrocher au tissu existant. Outre la production de logements pour les Arlésiens, le projet vise à conforter la place de la ville, déjà dotée d'une école de la photographie et d'une autre de l'animation, dans l'écosystème des industries culturelles et créatives (ICC).

Dessiné par Rougerie + Tangram (1), le schéma directeur donne le cadre à un quartier mixte « durable de l'image ». Il comprendra 60 000 m2 SP : des logements sociaux et en accession libre de typologies différentes (étudiants, jeunes actifs, seniors, familles), un campus de l'image de 10 000 m2 (conception : Wilmotte & associés), un pôle média de 3 600 m2 (conception : Rougerie+ Tangram). En son cœur, un parc de 3,5 ha proposera des parcelles cultivables et une ferme pédagogique.

Face au changement climatique, les simulations, notamment aérauliques, ont guidé la conception des bâtiments et leur implantation dans ce site voulu exemplaire d'un point de vue environnemental et des usages. Refermé au nord, il sera ouvert au sud pour laisser entrer le vent. Et face au risque inondations, les constructions seront posées sur pilotis.

Renouvellement urbain

« Lors de l'AMI, nous avons livré un nouveau récit pour ce morceau de ville. C'est un terrain agricole en friche, très isolé, qui constitue pour la collectivité la dernière possibilité d'extension urbaine. C'est aussi une opération de renouvellement urbain : environ 40 % des surfaces sont utilisées comme parking, donc imperméabilisées », raconte Cédric Geeraert, responsable du pôle urbanisme de Rougerie+Tangram.

Par ailleurs, pour limiter les nuisances sonores de la voie ferrée voisine, le parking silo servira de rempart. Une fois garées, les voitures n'ayant accès qu'à la voirie de liaison aménagée côté ouest, les habitants devront traverser le parc à pied ou à vélo pour rejoindre leur logement.

La cession du foncier devrait être actée en septembre 2025 avant le dépôt du permis d'aménager et un démarrage des travaux 2027. « Nous avons été désignés sur une capacité à faire et une intention. Nous avons défini des fonctions : se former, se divertir, habiter, se rencontrer. A nous d'affermir les intérêts des futurs occupants. Nous procéderons par phases en commençant par la construction du campus de l'image », annonce Romaric Tagbo, directeur adjoint chez Redman Méditerranée.

(1) Avec Sinteo, Urban Water, Betem, Copenhagenize, Rémi Junquera, Wilmotte & Associés, Arrow Architects, Imagine Architectes.

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