Les communes thermales mettent en valeur leur patrimoine et encouragent les opérateurs privés. « En rachetant les Thermes de Vittel en février 2008, la Ville a repris sa destinée en mains : le tourisme et le thermalisme sont le moteur du développement économique local », affirme Jean-Claude Millot, maire de la ville.
Vittel parie sur l’économie mixte
Vittel, qui a acquis pour un montant de 4 millions d’euros les thermes et la galerie thermale du groupe Partouche, a créé une société d’économie mixte qu’elle détient à 85 % pour assurer la relance des thermes, puis conduire la transition vers de nouveaux opérateurs. Parmi les partenaires privés de la SEM figurent le chauffagiste Cunin basé à Contrexéville, qui apporte son expertise technique, les Thermes de Brides-les-Bains qui partagent leur savoir-faire touristique, et le groupe de casinotiers Viking, présent à Vittel. Pour transformer une friche vieille de trente ans en établissement trois étoiles, la réhabilitation de l’hôtel des Thermes mobiliserait 11,5 millions d’euros.
Soutenue par le conseil général des Vosges et le conseil régional de Lorraine, la collectivité engage un investissement de 4,5 millions d’euros dans un programme de restructuration de trois ans. Elle a d’ores et déjà lancé l’implantation d’un spa dans l’enceinte des thermes et la création d’un ensemble hôtel-casino. Concession de service public exploitée par Viking, le casino viendra s’adosser à l’hôtel des sources – Mercure ouvert au mois d’avril. Le délégataire et la ville auront mis dix ans à réaliser cet ensemble confié à l’architecte vittellois Jean-Baptiste Bellot. La ville s’appuie, par ailleurs sur la présence du centre mondial de recherche des techniques d’embouteillage de Nestlé et sur sa source d’eau thermale pour postuler à l’accueil d’un centre scientifique et technique de l’eau. Ce projet repose sur la création – encore non actée – d’un nouveau pôle de compétitivité mondiale dédié à l’eau.
Plombières entre deux chantiers
Station thermale depuis 2000 ans, Plombières fait l’objet d’une réhabilitation d’envergure depuis son rachat en 2003 par le groupe Elysée Vendôme et sa filiale, la Compagnie thermale. « Dans un premier temps, nous avons consacré 8 millions d’euros à la remise à niveau des trois résidences thermales et des deux hôtels de la station, qui n’avaient pas été rénovés depuis les années soixante-dix. Nous envisagions de lancer cet hiver de nouveaux chantiers que la crise financière nous a conduits à différer », indique Didier Ringwald, directeur de la Compagnie des Thermes. Le projet, d’un montant de 12 millions d’euros, permettrait d’augmenter à la fois la capacité d’accueil du domaine thermal et celle du centre de remise en forme Calodae. Le thermalisme serait regroupé aux thermes Napoléon, tandis que le centre thermoludique serait recentré sur le cœur de ville.
